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 Je cours. Je ne fuis pas. [R]

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Ashlynn Atwood
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Ashlynn Atwood


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MessageSujet: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyLun 28 Sep - 14:02

Je cours. Je ne fuis pas. [R] Michael-wentworth-miller-7338097-100-100 Katie Cassidy

« Que tous les hommes soient frères, c'est le rêve des gens qui n'ont pas de frères.»


    Il n’était même pas sept heures, mais déjà Ashlynn était debout. Elle ne travaillait pourtant pas aujourd’hui. Seulement contrairement à toutes ses personnes qui adoraient les grasses mâtinés, la jolie brune n’était pas une adepte. Au contraire, elle détestait rester allongée dans son lit à ne rien faire. Ce qu’elle aimait elle, c’était l’action et rien de mieux qu’une heure de surf pour mettre la jeune demoiselle de bonne humeur. Seulement le temps n'y était pas. Elle aimait le danger, mais n'était tout de même pas inconsciente. Jamais, elle n'irait faire du surf quand la pluie tombait depuis deux jours. Pourtant, elle avait bien besoin de ça ces derniers temps, sinon, elle aurait pu sauter à la gorge du premier qui lui aurait fait une remarque minable. Oui Ashlynn Atwood était sur les nerfs ces derniers temps. En même temps, elle avait de quoi. Tout le monde lui avait menti et ça elle était pas prête de l'oublier. On lui avait fait croire toute sa vie que son père était mort. Elle en avait été attristée et parfois ça lui avait manqué, maintenant elle connaissait la vérité. On l'avait pas abandonné parce qu'on était mort, mais parce qu'on l'avait choisi et ça Ashlynn avait véritablement du mal à l'accepter.


    Vêtue d'un short noir, d'un tshirt blanc, de son gilet et de ses baskets, Ashlynn vissa son ipod à ses oreilles, et commença à courir doucement. Peu importait le temps, elle avait besoin de se défouler, besoin d'extérioriser cette colère, qui la rongeait lentement. La plage était encore déserte à cette heure et les touristes ne s'aventueraient certainement pas dehors aujourd'hui. Elle était tranquille et pouvait courir à son rythme. Ses cheveux mouillés par la pluie commençaient à lui coller au visage, mais elle s'en moquait, parce que pendant ces quelques instants, elle oubliait tout. Sa mère. Les mensonges. Ce père qu'elle n'a jamais connu. Ce frère qu'elle avait découvert. Finalement, elle décida que la seule chose qui pourrait lui faire oublier tout ça, c'était le surf. Peu importe le temps. Elle retourna à sa voiture et prit sa planche de surf. Elle enleva ses chaussures et son gilet. Elle se laissa glisser dans l’eau et attendit quelques minutes avant de se lancer sur sa première vague. Au bout d’une bonne heure, elle réduisit finalement son rythme et commença à faire quelques étirements. Elle aurait peut être mieux fait de rester dans l'eau


Dernière édition par Ashlynn Atwood le Lun 28 Sep - 20:22, édité 1 fois
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Casey Lancaster
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyLun 28 Sep - 17:35




    5h34. Le bruit des balles fusent autour de lui. Les cris. Les gémissements. L’odeur pestilentielle du sang. Les pleurs de certaines femmes. La colère des hommes dans une langue qu’il n’a jamais eu le temps d’apprendre. Les regards inquiet et perdu des membres de son unité, attendant ses ordres. Il attendait encore. Attendait quoi ?

    « - Major ! » hurla son premier lieutenant. « on va y passer nous aussi »-

    « - La ferme Baker ! » l’admonesta son camarade. « On peut pas attendre les renforts, Major. C’est nous ou eux… »

    Nous ou eux. Les propos de Philipps le sortirent de sa léthargie. Il était ailleurs. Loin de la mission. A des millions de kilomètres. Enfoncé dans la brousse, en tenue de camouflage. Personne ne se doutait de leur présence. Ils assistaient depuis 48 heures à la destruction de ce village. Encore dans ses pensées, il dut faire un effort pour ne pas penser qu’il devait déjà être à Los Angeles. Et qu’il aurait déjà dû être avec Sophia. Cette situation devenait insupportable. Il ne se réengagerait pas. Cette fois c’était décidé. Il poursuivrait sa route, loin de l’action. Son visage impassible se mua en une forte concentration. Son unité avait toute son attention. Quelques gestes puis des chuchotements et chacun obéirent à ses ordres. Personne ne discutait jamais ses ordres d’ailleurs. C’était son équipe, sa famille. La seule famille sur laquelle il était sur de pouvoir compter. Car chez les Marines, on ne laissait jamais personne derrière. C’était ainsi et le serait toujours. Un code d’honneur. Seulement dans son plan exemplaire, il y avait une faille. Les balles se remirent à siffler au dessus de sa tête mais ça ne fut pas suffisant. Propulsé à terre, il ne fit cure de la douleur qui vint traverser sa cuisse, tandis qu’il était sensé faire diversion.

    « - Major ! » vint Baker à sa rescousse. « Tenez bon ! On a récupéré la fille de l’ambassadeur. Il nous suffit juste de rejoindre la frontière. »

    « - Où est elle ?! » grogna Casey en fixant son lieutenant qui jetait un œil à sa blessure. « Laisse ça, je m’en sortirais. Où est le paquet ?! » répéta-t-il.

    « - Avec les autres, mon Major. »

    « - Très bien, allons y… j’ai pas envie de servir de repas à ces chintoks. »

    La mission s’était plutôt bien passé. Il était revenu sur des béquilles. Avait reçu les félicitations pour la mission. Il aurait même fêté ça avec son unité, si son retour en Californie ne l’avait pas terrifié. Ne trouvant pas Sophia chez eux, il était directement allé chez les parents de le jeune femme.

    « - Elle a eu un accident Casey. Sophia… est morte. »

    5h45. Tout était réel. Ce cauchemar. Ces souvenirs. En fait, il ne se souvenait plus des jours qui avait suivit la révélation. Il avait vaquer à des activités. Perdu le sommeil. N’avait plus répondu aux appels sur son portable. Comme si sa vie c’était arrêté. Un période de sa vie qui revenait sans cesse, chaque nuit pour lui rappeler que s’il était un bon Marines, il était un mauvais fiancé. Car il aurait dû être présent. Il aurait du se soucier d’elle avant les autres. Il avait échoué. Comme dans toutes ses relations avec les femmes.

    Debout, il savait qu’il ne trouverait plus le sommeil. Machinalement, il vint s’appuyer contre la rambarde de la terrasse, qui donnait sur la plage. Le jour commençait à se lever. Il avait un but ici. Il était là pour elle. Pour rattraper le temps perdu. Pour ne pas perdre le peu de personne qui comptait encore pour lui. Et elle, il était conscient qu’elle l’évitait.

    6h15 Un petit déjeuné lui aurait surement remonté le moral mais son cauchemar lui coupait l’appétit. Sophia n’était plus qu’un souvenir de son passé. Il avait apprit à vivre avec le fait que l’accident n’était pas de sa faute, mais la culpabilité ne le quittait pas réellement.

    Il avait quitté son Palace, comme il appelait chaque maison gigantesque que son père avait fait construire aux quatre coins du monde : Londres, Tokyo, Sain Tropez, Adelaïde, Los Angeles, New York. Casey pouvait avoir le monde à ses pieds. Sauf qu’il voulait la paix. Il voulait une vie normale et sans cette souffrance dont il baigne depuis toujours. Sans trahison, ni mensonges et avec une famille. Avec sa sœur qui n’était autre que son amie d’enfance. Ashlynn.

    Un vieux t-shirt des Marines, un short noir, il courrait depuis presque une heure lorsqu’il s’arrêta. Les souvenirs de son cauchemars commençaient tout juste à s’estomper. Courir l’aidait à évacuer ses pensées négatives. Il se vidait l’esprit et projetait sa journée à venir. Pour commencer, il comptait attendre sa sœur. Elle ferait tôt ou tard, un passage par la plage. Les gens changent, dit-on. Mais certaines choses sont immuables. Et il se souvenait clairement du goût prononcé de l’eau pour Ashlynn. S’approchant d’un poste de sauvetage, il marcha jusqu’à celui-ci, le temps de reprendre son souffle. Son regard balaya machinalement la plage encore déserte pour distinguer une brune en pleine séance de surf. Il la suivit des yeux, notant son habileté.

    Patiemment, il attendit de voir cette dernière revenir sur la terre ferme. Il ne connaissait pas grand monde à Adelaïde. Des fans de surf et une femme qui plus est, encore moins. Sauf qu’il ne connaissait qu’une personne capable de sortir du lit à l’aube pour faire du sport. Son regard vint accrocher le sien alors qu’elle commençait tout juste ses étirements. C’était le moment où jamais. En temps normal, il ne se serait jamais posé autant de questions. Sauf qu’il s’agissait de sa sœur et que ça changeait la donne. A quelques mètres d’elle, il se contenta de lui tendre une serviette.

    « - Les bonnes habitudes ne se perdent pas. » entreprit Casey, en faisant référence à son goût pour le sport de grand matin. Avec elle, c’était difficile de savoir quoi dire, sans se faire littéralement envoyé aux plotes. « Tu envisages un jour de m’adresser la parole… ou j’appartiens au passé que tu rayes de ta vie ? »

    Il avait de l’espoir de l’entendre répliquer qu’elle n’avait rien à lui dire. Ou alors que durant toutes ses années, il aurait pu l’appeler ou même lui écrire. A vrai dire, Casey avait des torts, c’était certain. Sauf qu’il avait toujours pensé qu’il la reverrait l’été suivant. Ce qui n’avait pas eu lieu après la mort de leur père. Il refoula alors cette pensée ainsi que les image de cette adolescence où il avait bien plus souffert que les gars de son âge.




[HJ: c'est pas de ma faute le pavé... Casey était tout troublé hein. Tu peux pas lui en vouloir heiiiiiiiin ! xD ]
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Ashlynn Atwood
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyLun 28 Sep - 21:28

    Ashlynn avait besoin de se détendre, de tout oublier. Elle aurait pu se plonger dans l’alcool, la drogue ou tout autre substance illicite, mais comme toujours, c’est vers le sport qu’elle se tournait. Ca avait toujours eu un effet apaisant sur la jeune femme. Le sport lui donnait l’impression de reprendre le contrôle sur sa vie et c’est exactement ce dont elle avait besoin. Reprendre le contrôle de sa vie. Devenir la personne qu’elle veut être, peu importe ses origines. C’était sa chance de se reconstruire et de devenir celle qu’elle a toujours désiré être. Mais ce n’était que des paroles et la réalité était plus difficile. On ne pouvait pas se construire comme ça, encore moins se reconstruire quand on ne savait plus où se trouvait la vérité. Et puis, tout ça lui faisait drôlement mal. On l’avait abandonné. On avait consciemment voulu se débarrasser du poupon blond qu’elle était. Et dire que chaque été, elle côtoyait cet homme et qu’elle enviait Casey d’avoir un père pareil. Un jour, elle avait même dit à sa mère qu’elle aurait bien aimé connaitre son papa et qu’elle aurait aimé qu’il soit comme celui de Casey. Sa mère avait fondue en larmes et Ashlynn avait pensé que c’était parce que son mari lui manquait. Si seulement elle avait su… Elle avait totalement oublié cet événement mineur, mais maintenant ça lui revenait. Certaines bribes de ses souvenirs remontaient à la surface et elle se sentait encore plus bête. Elle aurait du voir la vérité bien avant.

    En repensant à ça, elle accéléra le rythme sur les vagues. La pluie continuait de tomber et les vagues se déchainaient, mais elle avait l’habitude. Elle connaissait la mer d’Adelaïde par cœur. C’était la seule chose qui ne lui mentirait jamais. Le sport lui permettrait toujours de s’en sortir. Elle avait découvert qui elle était quand elle avait commencé la danse ou peut être que ça l’avait forgé. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle aurait pu vraiment mal tourner si elle n’avait pas acquis une discipline de fer en pratiquant la danse à haut niveau. Elle finit par sortir de l’eau, plus apte à réfléchir. Du moins c’est ce qu’elle pensait, mais la vérité lui revint en pleine face tel un boomerang quand elle aperçut la silhouette de Casey Lancaster. Son ami d’enfance et accessoirement son frère. Elle ne savait pas qu’il était revenu et si pendant quelques instants elle fut contente de revoir cet ami à qui elle tenait vraiment, elle repensa au mensonge et se surpris à vouloir lui faire du mal. Il était la preuve du mensonge. Pire encore, son père avait voulu de lui contrairement à elle. Elle aurait mieux fait de changer d’habitude et d’aller surfer sur une autre plage. Elle attrapa la serviette sans un mot et ne répondit même pas à sa première remarque. C’est sur que les bonnes habitudes avaient la vie dure, mais elle se promit de changer de plage dès demain. Elle frictionna ses cheveux et ne releva la tête qu’à la suite de sa dernière remarque.

    « Voyons voir. T’as quitté Adelaïde un été en promettant de revenir et t’es jamais revenu. C’est plutôt toi qui m’a rayé de ta vie. Je ne fais qu’approuver ton choix. »

    Elle lui tendit sa serviette et entreprit de prendre sa planche de surf pour quitter la plage au plus vite. Tant pis pour les questions qu’elle mourrait d’envie de lui poser. Est-ce qu’il était au courant ? Est-ce qu’il savait qui elle était ou alors est ce qu’à lui aussi on avait menti
    ?


Nan je lui en veux pas, mais seulement parce que j'aime ses post brillant mais du coup quand je ferais un pavé tu pourras pas m'en vouloir non plus Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyLun 28 Sep - 22:20




    Le sport était une échappatoire. Pourtant en ces derniers temps, elle n’était guère efficace. Etre le PDG d’une multinationale ne devrait pas être compliqué pour lui. Il était diplomé en gestion. En somme, il possédait toutes les facultés pour mener à bien cette tâche. Pourtant, elle ne lui apportait guère de satisfaction. Il n’était pas un homme de pouvoir. Il aimait la vie, l’action, être sur le terrain. Pas cloitré dans un bureau à compter le nombre de fois que l’hélice du climatiseur tourne au dessus de sa tête. Cette vie de patron n’était pas pour lui. Et dire qu’il ne pouvait sortir de chez lui, sans qu’un objectif fasse son apparition. C’était tout bonnement insupportable. Mais il laissait faire, car il était persuadé qu’un jour un gibier plus gros viendrait intéressé ses photographes. Casey était de nature patiente. Plus que la moyenne. Après tout, avec ce qu’il avait encaissé, bien des personnes aurait surement viré dépressif. Lui, il avait en partie trouvé un équilibre avec la vie de militaire. Sauf que depuis la perte de Sophia, il était comme ce funambule sur son fil. En équilibre, à la différence près que Casey en devenait instable et prêt à exploser à tout moment. Mais ça, personne n’était sur le point de le deviner. Car il dissimulait chacune de ses émotions. Parce qu’il ne s’autorisait même pas le droit de souffrir ou d’être malheureux. Il était comme vidée de tout sentiment. Il n’était qu’un corps vivant avec l’âme d’un mort.

    Elle ne viendrait pas à lui. C’était une évidence. Il était partit avec son père. L’année d’après il n’était pas revenu. Cet année là, il avait été envoyé en Angleterre dans une colonie de vacances huppée. Sa mère c’était tout bonnement débarrassé de lui, comme elle sait si bien le faire. Des lettres, il aurait pu lui en envoyé. Mais avec un mère comme la sienne, il n’avait accès à rien. Pourquoi n’avait il pas essayé plus tard ? Par crainte surement. Elle avait du l’oublier. Après tout, c’était fréquent lorsqu’on arrivait à l’adolescence. L’aigreur des propos de sa sœur le poignardait. Sur ce point, rien n’avait changé. Il pouvait lui faire confiance pour savoir comment touché une personne. Elle lui en voudrait pour tout le restant de sa vie. Ashlynn serait sa sœur à tout jamais. Et quoi qu’il arrive, il s’était promit d’être à son coté qu’elle le veuille ou non. Mais avant ça, c’était à lui d’essayer de mettre les choses à plat. La laisser s’enfuir n’était pas envisageable. Passant devant lui, avec sa planche sous le bras, il ne lui fallut que quelques enjambés pour se planter devant elle.

    « - Je ne t’ai jamais fait de promesse en l’air. » l’asséna-t-il d’un regard noir. C’était maintenant ou jamais. S’il se plantait, Ash’ disparaitrait et leur relation deviendrait très conflictuelle. Il hésita une poignée de secondes. Et si malgré la vérité, elle lui reprochait de ne pas être revenu plus tôt ? « Papa est mort avant l’été. »

    Cette serviette entres les mains, il était démangé à l’idée de la tordre dans tous les sens. Il aurait du revenir beaucoup plus tôt. Dès qu’il n’était plus sous la coupe de sa mère, il aurait du faire un saut ici. Pour elle. Parce qu’elle avait forcément envie de le voir, comme il avait besoin de la voir. Leur relation n’avait jamais rien eu de logique. Ils étaient deux inconnus, deux amis d’enfance, mais qui partageaient beaucoup plus. Ils étaient de la même famille. Elle était celle que son père n’avait jamais reconnu de son vivant. Et pourtant, elle était actionnaire à part égale de toute la compagnie. Comment son père avait il pu doubler tout le monde. Il y avait tant de détails spécifique dont il devait parler avec elle. Sauf qu’elle n’était pas prête à entendre ce speech. Il se pinça les lèvres et réfléchit rapidement.

    « - Parfois les personnes a qui ont fait totalement confiance… ne sont pas aussi honnête et sincère qu’on s’en faisait l’idée. Je suis désolé Ash’… pour tout. »

    Dire qu’il ne s’excusait jamais. Qu’est ce qu’il était en train de faire ? S’excuser pour son père ? Pour la souffrance qu’elle endurait depuis toujours ? ça n’était pas à lui de le faire. En quoi était il responsable des actes de son père ? Il secoua la tête, triturant la serviette qu’il avait dans les mains. Il soutint alors son regard, parce qu’une discussion devrait avoir lieu. Peu importe ce qu’elle en pensait. Elle était l’unique personne capable de la sortir du merdier dans lequel, il s’était embourbré.

    « - On doit parler… de certaines choses. »

    Magnifique ! Du Casey dans toute sa splendeur ! Quand parviendrait-il à articuler les mots “papa”, “famille”, “petite soeur” ? Il en devenait ridicule à être si peu loquace. C’était sa sœur, celle qu’il connaissait depuis sa plus petite enfance. Pourquoi était ce si dur ? Il sentait son cœur tambouriné dans sa poitrine. Craignant à la fois sa réaction mais sachant aussi que sa sœur avait toujours eu un fort caractère. Il allait devoir être présent dans sa vie, sans l’étouffer, mais aussi pour l’aider à accepter le fait qu’elle n’était plus la petite Atwood. Elle était une Lancaster, qu’elle le veuille ou non. Le lieu était il prédisposer à cette discussion ?





Naaaaaaaaaaan, Casey t'en voudras pas. Il peut pas en vouloir à sa ptite Ashouille. love Il l'aime trop pour ça. Pour les pavés, il dira : ENCORE !
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Ashlynn Atwood
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyLun 28 Sep - 23:41

    Toute la vie d’Ashlynn avait volé en éclat il y a de cela quelques mois maintenant. Elle avait déjà encaissé beaucoup de choses dans sa vie et un simple petit mensonge n’aurait pas du remettre toute sa vie en question, mais malheureusement ça avait été le cas. Quand la personne en qui vous avez le plus confiance vous ment, vous remettez tout en question. Ashlynn en était même arrivé à douter de la parole de sa grand-mère qu’elle adorait plus que tout. Et puis, ce n’était pas un petit mensonge, qu’on dit pour éviter de blesser quelqu’un ou pour enjoliver la vérité. C’était un gros mensonge qui remettait en cause l’identité de la jeune Atwood. Qui était-elle ? Ressemblait-elle à l’homme qui lui avait permis d’être là ? Est-ce lui aussi aimait le sport comme elle l’aimait ? Est-ce qu’il aurait été fier d’elle s’il l’avait élevé ? Ces questions passaient en boucle dans la tête d’Ash comme une chanson insistante qui traine dans notre tête toute la journée. Sauf qu’elle, ça faisait des mois qu’elle entendait ce refrain. Et elle en avait plus qu’assez. Elle voulait oublier. Oublier ces derniers mois. Oublier les messages incessants que sa mère ne cessait de laisser sur sa messagerie vocale. Oublier le comportement bizarre de sa coloc. Oublier l’accident de son ex-mari. Elle voulait tout oublier, se vider la tête et ne plus jamais penser à rien. Sa tête était sur le point d’exploser et elle savait que ce n’était qu’une question de semaines avant qu’elle n’arrive à la crise de nerf. Elle avait emmagasinée tellement de colère ces derniers mois qu’elle était prête à exploser à tout moment. Elle n’était plus qu’une bombe à retardement. Il ne manquait plus que le déclencheur…
    Peut être que Casey s’épargnera se mal et n’allumera pas la bombe Ashlynn. Il risquerait de le regretter et de devenir un de ses dommages collatéraux, parce que malgré ce qu’elle pouvait penser, elle n’était pas réellement en colère contre lui. Après tout, ils n’étaient que des enfants quand ils se sont rencontrés et ce n’était pas réellement de sa faute s’il avait du se plier aux volontés de ses parents, mais ça elle n’était pas prête à l’accepter, comme elle n’était pas prête d’accepter que Mr Lancaster était en réalité son vrai père et qu’elle était en réalité Ashlynn Lancaster et non Atwood, comme elle l’avait toujours pensé. Elle s’arrêta quelques secondes suite à l’annonce de Casey. Elle allait peut être rester quelques minutes de plus sur cette plage finalement. Elle ne réalisait pas vraiment ce qu’il disait. Après tout, elle ne connaissait pas cet homme et n’était pas réellement attristé. Peut être qu’il avait été un père génial pour Casey, mais pas pour Ashlynn. Il l’avait abandonné et avait eu le culot de venir la voir uniquement pendant les vacances d’été. Elle ne pouvait pas accepter d’être relié à un homme qui avait préféré sa réputation à sa fille.

    « C’est ton père. Pas le mien. Le mien est mort il y a bien longtemps déjà. » répliqua-t-elle d’un ton sec.

    Elle n’avait jamais eu de père. Celui qu’elle avait pensé être le sien était mort quelques semaines avant sa naissance et elle ne l’avait jamais connue. Elle avait toujours été orpheline et même si parfois l’attristé, ça n’avait pas réellement changé le cours de sa vie. Le manque paternel était compensé par l’amour de sa mère et de sa grand-mère. Alors pourquoi maintenant qu’elle savait qui était son véritable père elle était autant en colère ? Certes Ashlynn avait toujours été paradoxal, mais là ça relevait de l’entendement. Elle aurait du être contente de découvrir qu’elle avait un père, ou au pire, elle aurait pu profiter de l’argent que le monsieur avait mais nan, elle préférait continuer à vivre sa vie loin de tous ces drames.

    « C’est pas à toi de t’excuser Casey. J’ai pas besoin d’entendre à quel point ton père était génial et à quel point je l’aurais adoré. Epargnes toi ta salive et ton temps, je lui pardonnerais jamais. »

    Elle n’était définitivement pas prête à pardonner à cet homme, qui n’avait jamais été là pour elle. Et elle refusait que Casey ait à payer de ses erreurs. Il n’était pas responsable des actes de son paternel. Les deux seuls responsables dans cette histoire sont Lancaster père et Atwood mère. Elle le fixa du regard quelques secondes et pendant d’infimes secondes, elle pensa à l’éventualité qu’elle aurait pu tomber sur pire comme grand frère. Mais ces quelques secondes furent vite dépassé quand elle se rendit compte de ce que ça impliquait. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place et émit un léger rire amer.

    « T’es pas obligé de faire ça. C’est pas parce que t’as découvert que t’avais une sœur que tu dois t’en occuper. Je m’en sortais très bien avant et je m’en sortirais tout aussi bien maintenant. J’ai déjà une famille et c’est pas celle des Lancaster. »

    Elle était vache avec Casey, mais il devait certainement savoir à quoi s’attendre avec la jolie brune. Elle n’avait pas sa langue dans sa poche et quand quelque chose l’a blessé, elle répliquait avec acidité. Elle était pire qu’une vipère. Elle savait frapper là où ça faisait mal et n’épargnait jamais personne, même ceux qui n’avaient rien demandé. Bien sur, elle aurait pu entrer dans le jeu de Casey et ils auraient pu construire la meilleure relation frère sœur du monde, mais c’était mal connaitre Ashlynn. Elle était butée, têtue et pire que tout, elle était rancunière. Elle allait certainement pas accepter un frère dans sa vie, alors que celui-ci pourrait disparaitre à tout moment.


A ce rythme, les pavés arrivent bientôt. Han j'aime Casey et Ashouille brillant
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Casey Lancaster
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyMar 29 Sep - 1:16




    16 années s’étaient écoulées depuis la mort de son père. 16 années durant lesquelles il n’avait pas revue son amie d’enfance. Pourtant c’était comme s’ils ne s’étaient pas réellement quitté. Le lien qui les avaient unis durant cette enfance, était toujours là. Puissant, terni par les années, mais toujours aussi sincère. Casey connaissait la vérité. Pas depuis longtemps, mais il la connaissait. Ainsi revenir à Adelaïde et tenter d’approcher Ashlynn se compliquait. Car s’il avait connu la petite Ash’ – qui avait déjà un caractère très rebelle à l’époque – il ne doutait pas que celui-ci s’était affirmé. Casey jurerait presque qu’elle avait un caractère de cochon et faisait vivre un enfer à tout ceux qui osait se mettre en travers de son chemin. Comme il le faisait actuellement. Cette réplique, il l’attendait depuis des jours. C’était juste évident qu’elle lui balancerait qu’il n’avait jamais été son père. Une simple évidence. A quoi bon lui dire que c’était aussi le sien. Elle était en colère et Casey comprit qu’elle bouillonnait. Avait elle parler à quelqu’un de cette histoire ? Pourquoi n’avait elle pas cherché à le contacter ? Et toi, pourquoi tu réapparaissais seulement après 16 ans ! le morigéna une petite voix.

    « - On ne connait jamais vraiment nos parents. Toi et moi, on le sait mieux que quiconque. »

    Lui qui ne parlait jamais. Ou alors si peu qu’on se demandait s’il n’avait pas un problème d’élocution, parlait plus avec elle qu’il n’avait pu le faire ses derniers mois, enfermé dans le bunker comme il nommait son bureau au siège de la compagnie.
    Il avait eu un père pendant les treize premières années de sa vie. Et aujourd’hui il découvrait l’envers du décor. Ce qui était loin d’être beau à voir. Mensonge, trahison, tromperie, Casey encaissait les chocs. Depuis des années, il vouait à son père un reconnaissance sans borne. Pas au point de lui vouer un culte mais il reconnaissait son génie et son intelligence. Il avait été un bon père. Ça c’était ce qu’il avait pensé jusqu’à il y a peu. Aujourd’hui, il était déçu et trahit. Parce qu’il aurait rêvé d’avoir une sœur et de grandir avec elle. Mais aussi parce qu’Ashlynn était la sœur qu’il aurait voulu. Qu’elle était une part de lui et qu’il y avait toujours eu ce feeling entre eux. Ce qui faisait horreur à Casey était la façon dont son père avait traité Ashlynn. Elle n’avait jamais rien représenté pour lui. Sauf peut être à la veille de sa mort. En lui ouvrant des comptes et lui donnant la moitié des part de la compagnie, il essayait de se racheté. Casey savait déjà comment elle allait réagir. Car lui-même aurait eu la même réaction. Il s’était toujours demandé d’où Ashlynn tirait autant de force de caractère. Maintenant, il le savait. Non pas de leur père. Mais de sa souffrance et de sa colère. Ses émotions décuplaient sa force. Un peu comme lui lorsqu’il était en danger. Les émotions les guidaient pour les pousser à faire sortir le meilleur d’eux même.

    « - J’en demande pas tant. » Son calme aurait énervé plus d’une personne. Son silence et sa sérénité généraient régulièrement des hystéries ou des colères. Mais le calme était une bonne chose lorsqu’on était Marines. Et sur le terrain c’était même un avantage. Sauf qu’en y réfléchissant, Ash’ et Casey c’était le feu et la glace. Mais leur complémentarité étaient également un détail qui rendait leur relation si puissante. De plus, même après toutes ses années, Casey était persuadé qu’elle répondrait présente pour lui, s’il le lui demandait. « Il a eu tort. »

    S’excuser pour son père ne changerait rien. Ce qui était fait, était fait. Tout ce qui lui restait à faire était d’essayer de retrouver sa sœur. De ne plus la perdre de vue. Mais avant tout et surtout de renouer cette relation. Ça ne serait pas simple. Parce que Ash’ était une tête brulé. Et que lui avait des problèmes avec les femmes, la confiance et la famille. Pour faire simple, il avait de gros problèmes relationnels. Son regard rivé au sien, il sentit son trouble mais ça ne dura qu’une poignée de secondes. Suffisante pour qu’elle remette en place une mèche derrière son oreille. Il accusa alors le coup de ses propos. Qu’elle le veuille ou non, il serait son frère. Les détails de sa vie lui étaient surement encore inconnue. D’ailleurs les principales mission qu’il avait effectué était classé secret défense. Quand à sa vie privée, que savait elle exactement ?

    « - J’ai pas oublié que tu étais le roc. Seulement… » S’apprêtait il sérieusement à se faire briser le cœur par sa sœur ? Etait il encore sain d’esprit ? A ce rythme, il serait celui qu’on enfermerait dans un hôpital psychiatrique. « Tu es tout ce qui me reste Ash’. » ça n’était pas un choix par défaut. Depuis 16 ans, Ash était son unique famille, sauf qu’il ne le savait pas. Et celle qui aurait dû être sa famille, était morte depuis plusieurs années. En tout et pour tout, Ashlynn était ce qui se rapprochait le plus de la notion de famille. Il n’était pas là pour s’occuper d’elle ou même pour la fliquer. Il voulait retrouver la paix, sa sœur mais surtout et avant tout celle qui avait été comme le sixième doigt de sa main. « Je n’étais au courant de rien… c’est un concours de circonstance qui ont fait que j’ai mit les pieds dans le plat. Sans ça, je n’aurais jamais su que tu étais ma sœur. C’est pas parce que nos parents ont fait des conneries… qu’on doit devenir inconnus l’un pour l’autre. Tu pourras m’envoyer au diable, que je m’accrocherais. Si quelqu’un ne t’a jamais menti, je crois bien que c’est moi. »

    D’accord elle pouvait douter de lui. Elle pourrait faire ce qu’elle voulait. Sauf qu’il s’accrocherait et que le jour où elle flancherait, il serait là. Il était certain qu’elle savait déjà tout ça. Mais peut être avait elle juste besoin de l’entendre de sa part. Peut être était elle juste paumé et avait besoin de son soutien, de lui. Comme lui avait besoin d’elle. Après tout, ils étaient les victimes des mensonges de leurs parents. Eux n’y étaient strictement pour rien. Il axa son regard dans le sien. Cette froideur qu’il arborait si souvent, était bien loin derrière. Il était juste cet homme brisé. Celui a qui on avait mentit tout au long de son existence et que sa vie était régenté par un énorme mensonge. Quels parents pouvaient faire vivre ça à leurs enfants ?
    « Je ne suis pas comme lui. » appuya alors Casey, sans la quitter des yeux.





Comme tu l'as dit, ça aura pas mit longtemps... désoléeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Comment deux êtres peuvent ils être aussi torturé ? Etrange qui soient pas encore dans un asile yeah
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyMar 29 Sep - 20:34

    Ca faisait 16 ans qu’elle n’avait pas vu le jeune homme. La dernière fois qu’elle l’avait vu, elle entrait dans sa 10e année. Elle se souvenait encore parfaitement d’à quel point elle s’était senti triste quand l’été s’était terminé et que Casey avait du rentrer chez lui. Ils s’étaient promis de se revoir l’année suivante, que le premier jour de l’été, ils se retrouveraient à la cabane qu’ils avaient construite. L’année d’après, Ashlynn y avait été. Elle l’avait attendue toute la journée puis y était retournée le lendemain et tous les jours de la semaine suivante. Il n’était jamais venu et à la fin de l’été, Ashlynn avait détruit la cabane. C’était le pire été de sa vie, la première fois qu’elle se rendait compte que les gens pouvaient l’abandonner et pouvaient mentir. Elle était loin de se douter que 16 ans plus tard, elle revivrait ses sentiments, mais décuplé par mille. Si elle l’avait su, elle aurait très certainement préféré rester une petite fille et s’épargner ainsi toute cette douleur. Elle fixa Casey et eut une soudaine envie de le gifler. Comment il pouvait sous entendre qu’il comprenait ce qu’elle ressentait ? Il n’en avait pas la moindre idée. On lui avait juste menti à lui, elle, on l’avait abandonné et ça faisait toute la différence.

    « Nan, t’en sais rien justement. T’as connu ton père et tu sais parfaitement quelle genre de femme est ta mère. Moi j’en sais rien et je le saurais jamais. »

    Toute sa vie était basée sur un mensonge et s’était désormais difficile de se reconstruire sur un abandon. Elle en voulait à sa mère, alors que celle-ci n’avait qu’essayer de la protéger. Elle en voulait à ce père, qui avait préféré sauver son image plutôt que de reconnaitre qu’il était père d’une petite fille. Elle en voulait au monde entier. A tout le monde et à n’importe qui. Elle était perpétuellement en colère et ne savait pas comment se débarrasser de toute cette haine qui bouillonnait en elle. Elle voulait avancer. Elle se raccrochait de toutes ses forces aux morceaux de sa vie qui lui semblait sain, comme son travail, le sport et éviter le reste. Depuis 6 mois, elle évitait les nouvelles rencontres et se rattachait à ce qui était bien dans son passé. Elle tentait de se reconstruire et même si elle savait que rien de bon ne pouvait sortir de cette colère, elle s’y rattachait aussi. C’était la dernière chose qui lui restait avant qu’elle ne lâche prise, la dernière barrière avant la dépression.

    « - J’en demande pas tant. Il a eu tort. » Casey avait beau avoir changer. Derrière ses traits d’homme, elle pouvait encore voir le petit garçon qui gardait son calme en toutes circonstances. Elle ne l’avait vu qu’une seule fois énervée et c’était juste pour la défendre elle. Malgré tout, elle avait été effrayé par le Casey énervé. Mais là, le Casey calme l’agaçait au plus haut point. Elle avait besoin qu’il s’énerve. Elle voulait qu’il soit en colère comme elle. Après tout, on lui avait menti à lui aussi, alors pourquoi n’était il pas en colère à son tour ? Est-ce que ma réaction est démesurée ? pensa la jolie brune quelques secondes avant de se rendre compte que nan, elle n’était pas démesurée et que oui, elle avait tous les droits d’être en colère. On l’avait trahi. Elle avait été une victime innocente d’un homme sans scrupule, un dommage collatéral d’une histoire sans lendemain. « Il a eu tort quand il a abandonné ma mère. Quand il a décidé que venir ici tous les étés avec sa famille, il a pas eu tort. Il a été inhumain et machiavélique. C’était pas une erreur à ses yeux. Il savait exactement ce qu’il faisait Casey. Tu me demandes pas de lui pardonner, alors qu’est ce que tu veux de moi ? Que je l’excuse ? Certainement pas. Que je pleure en sa mémoire ? Ca risque pas d’arriver. Je suis désolé pour toi, Casey, mais c’est ta perte et tu devras l’affronter seul. »

    Elle ne savait pas réellement ce que Casey faisait là et ce qu’il attendait d’elle. Mais il ferait mieux de ne pas s’attendre à grand-chose. Le caractère de feu de la jolie brune il n’était pas au bout de ses surprises, ni de ses peines. Elle était pas prête à accepter un membre de la famille Lancaster dans sa vie. C’était peut être discriminatoire, mais le seul fait qu’il soit un Lancaster empêchait Ashlynn de réfléchir rationnellement à leur amitié. Elle avait beau avoir changé en 16 ans, son caractère se dessinait déjà quand ils se sont connus. C’était déjà une tête brulée, courageuse et volontaire dans tout ce qu’elle faisait. Elle montrait déjà une forte volonté d’indépendance à cette époque et ça Casey le savait. Il devait être conscient qu’un jour ou l’autre, elle pourrait consentir à devenir sa sœur, mais que pour le moment, elle avait besoin de temps, d’espace. Si un jour, il avait besoin d’elle, elle serait certainement la première à ses côtés, mais Ashlynn était paradoxale .Tout le monde le savait. On l’aimait avec ses névroses ou on ne l’aimait pas. Elle releva brutalement la tête à l’aveu de Casey. On aurait dit un petit garçon apeuré et l’espace de quelques secondes, elle était prête à redevenir le roc, la fille sur d’elle qu’elle a toujours été, mais certaines blessures ne disparaissent pas parce qu’on le veut. Certaines blessures sont tellement profondes que chaque matin, on a l’impression que quelqu’un a jeter du sel dessus. Elle croisa les bras sur sa poitrine pour tenter de se protéger et souffla doucement :

    « Ne me donne pas cette responsabilité. » Elle en devenait presque implorante. Elle ne voulait pas de cette responsabilité. Elle devait d’abord pensé à elle avant de penser aux autres. C’était égoïste, elle en avait bien conscience, mais elle ne pouvait pas laisser quelqu’un entrer dans sa vie. Encore moins Casey, qui pourrait partir n’importe quand et la détruire à jamais. « C’est pas parce qu’on se découvre des liens de parentés que j’ai des obligations envers toi. J’en ai aucune et même si j’en avais, je sais pas si je voudrais être cette personne. Je suis pas fiable et tu le sais parfaitement. Trouves toi quelqu’un d’autre. Ton père a brisé le roc. »

    Elle avait honte de l’avouer, mais c’était la vérité. La découverte de ses origines l’avait brisé. Elle, qui était tellement forte auparavant n’était plus qu’une petite fille brisée et effrayée par les relations humaines.

    « T’es pas comme lui ? Comment je pourrais le savoir ? Je sais pas qui il est et l’homme qui est en face de moi, j’le connais pas non plus. » répliqua-t-elle tout en le fixant du regard. « Je connaissais un petit garçon qui croyait en ses rêves, pas un homme et ça me va très bien. Au moins, tu pourras pas ternir le souvenir que j’ai de toi. »

    Elle soutint son regard quelques instants. Elle comprenait enfin pourquoi leur relation avait été si forte par le passé. Ils avaient été formés dans le même moule et ça l’effrayait, parce que si elle ressemblait à Casey, ça voulait dire qu’elle ressemblait à son père et elle refusait de l’admettre...


Je te pardonne I love you En plus, j'aime tes pavés. J'aime faire des pavés pour Casey et j'aime Ashouille torturé xD
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyMar 29 Sep - 23:37




    Cette année là, il avait passé ses vacances à Londres dans une colonie de vacances, très british, mais surtout qui lui interdisait de faire tout ce qu’il aurait pu faire à Adelaïde. La liberté à laquelle il avait eu droit appartenait au passé. Durant des jours, il était resté dans son lit, à fixer le lit au dessus du sien. Il en avait voulu à son père. A sa mère évidemment. Au monde entier. On lui retirait les seuls bons moments de sa vie parce que son père n’était plus là. Bien sur, c’était compréhensible. Après tout, son père lui-même était né à Adelaïde. Ainsi les Lancaster était bien connu dans la ville. Mais à Londres, dans cette colonie que sa mère avait du payé une fortune pour s’être débarrassé de lui, il avait ressentit cet abandon total pour la première fois de sa vie. A treize ans. Il était livré à lui-même et entouré d’inconnus qu’il détestait au plus haut point. Ainsi, au lieu de garder son calme, il avait animé les nuits et les journées de la colonie avec génie. Tant et si bien que le jour de son retour à Los Angeles, tout le monde était content de le voir partir. Les moniteurs avaient alors pu souffler de soulagement. Il savait alors qu’il ne réintègrerait jamais cette colonie. Et par chance, sa mère ne chercha même plus à l’envoyer dans une de ses institutions. Car s’il avait bien un but dans sa vie, c’était de retourner à Adelaïde. Pour la voir elle. Pour lui expliquer. Et parce qu’étrangement, elle lui manquait d’une façon qu’il n’avait jamais ressentit. Les années avaient beau s’écouler comme l’encre sur le papier, il n’avait pas oublié ces moments avec elle. Il n’avait rien oublier. Pas même lorsqu’il lui avait apprit à nager le crawl lors de leur premier été à la plage. Ni même le jour où ce gamin était venu la toiser. C’était même lui qui l’avait empêché d’écraser le gringalet. Un dénommé Astings, se souvint-il. Casey n’était qu’un môme à l’époque mais Ash’ avait toujours eu une importance capitale pour lui.
    Ses mots l’agaçaient cependant. Elle voulait être plainte ? Elle tenait à ce qu’il fasse preuve de pitié envers elle ? 16 ans, c’était écoulées et alors ? Casey savait que la vie faisait évoluer les personnes. Pourtant, il croyait en elle. Peut être même avait il toujours été le seul à croire en elle, de cette façon. Mais il avait foi en la personne qu’elle était. Il lui faisait confiance. Elle. Elle était la seule à avoir obtenu sa confiance et à ne pas l’avoir jeter aux orties.

    « - Parce qu’il faut être abandonné dès sa naissance pour mettre des mots et des sentiments sur ce que tu peux ressentir ? excuse moi alors d’avoir eut deux parents ! C’est pas parce qu’ils étaient là, parce que j’avais un confort matériel… que j’ai eut une enfance rêvé. Honnêtement, entre ta place et la mienne, je sais franchement pas laquelle est la pire. Vaut il mieux avoir tout le confort ou être aimé ? »

    Avait il eu un jour l’amour de son père ? Il se posait encore régulièrement la question. A chaque voyage, il revenait avec des cadeaux. A la fin, il ne les ouvrait même plus. Son père le faisait pour compenser ses absences. Alors que Casey ne cherchait que sa reconnaissance et son amour. Les étés à Adelaïde étaient les seuls moments où son père était différent. Il se montrait plus affectueux, humains et proche de lui. Ainsi, ces vacances étaient devenues aux fil des années, un bouffé d’oxygène pour Casey. Sauf que ça, il n’en avait pipé mot à personne. Quand à sa mère… elle n’avait été qu’une mère porteuse. C’était ainsi qu’il la voyait. Ses relations avec elle étaient inexistantes et ça lui convenait ainsi. Pas la peine de s’encombrer d’un bagage supplémentaire. Et surtout sa mère ne serait pas celle qui viendrait lui remettre son nœud de cravate en place avant une réception. Non, elle s’assurerait plutôt que les membre de son club ont bien été invité afin qu’elle puisse les snober. C’était tellement plus raffiné !

    Son calme était déstabilisant. Une personne sensé aurait piqué une crise de nerfs. Aurait brisé tout ce qu’il avait sous la main, serait devenu hystérique, mais n’aurait surement pas eu l’attitude de Casey. Il était trop calme. Effet de son entrainement militaire. Il avait apprit à encaisser les coups, avant d’apprendre à en donner. Et il en recevait depuis sa plus tendre enfance. Entre l’ignorance de sa mère et les absences répétées de son père et le manque d’amour de ses deux parents. Il était rôdé, contrairement à Ashlynn qui bouillonnait de l’intérieur. Sa colère lui était flagrante. Elle avait besoin d’exploser et il risquait bien d’être sa cible. Il ne l’en empêcherait pas d’ailleurs. Ces émotions devaient sortir, alors tant qu’à faire valait mieux que ça soit lui, plutôt qu’un autre qui ne comprendrait pas et qui n’aurait surement rien fait de répréhensible. Car même si leurs derniers contacts remontaient à une quinzaine d’années, Ash’ n’avait pas autant changé qu’elle voulait le faire croire. Elle était toujours aussi bornée, impulsive et incontrôlable.

    «
    - Ma perte ? Tu crois quoi ? qu’il était un père parfait pour moi ? Les seuls moments où il représentait l’image d’un père, c’était lors de nos vacances tous les ans ici… et ce dont je m’excuse, c’est qu’il ait joué avec toi comme il l’a fait avec moi… et surtout… » s’arrêta Casey un instant pour la fixer sans détour. « je m’excuse pour avoir gardé ce silence toutes ses années. Je m’en veux de ne pas être revenu plus tôt… pour toi. »

    Elle pouvait penser ce qu’elle voulait. Son père n’était plus qu’une ombre de son passé. Il avait apprit à vivre avec le fait qu’il était le fils du prodige Lancaster. Il en entendait parler depuis des années. Aujourd’hui, il n’entendait plus les compliments qu’on faisait sur son père. Il les ignorait totalement.

    Elle ne pouvait comprendre son état d’esprit. De sa vie que savait elle ? surement peu de chose. Son passé militaire serait tue. Sa vie privée ? Il n’en avait guère depuis son retour à la vie civile. Ainsi, elle devait ignorer pas mal de chose. Seulement, s’il voulait vraiment partager cette relation avec elle, il serait un jour obligé de tout lui raconter. Par ce fait, il était tout bonnement impossible qu’elle sache ce qu’elle représentait pour lui. Un roc. Sa famille. Cette autre partie de lui qu’il enterrait si souvent. Il était juste l’opposé de ce qu’il aurait du être. Son calme dissimulait un caractère tout aussi incontrôlable que celui d’Ashlynn. Sauf que lui, avait apprit à maitriser ses émotions. Mais qu’en serait il si on le poussait un peu trop, et un trop fort ? En viendrait il à exploser comme sa sœur ?

    « - Est-ce que j’ai prononcé le mot ‘devoir’ ou ‘obligation’ ? Je suis assez grand pour veiller sur ma propre santé. Seulement… on a là, l’occasion de prendre notre revanche contre eux. N’as-tu pas un soupçon d’amour propre pour leur prouver que notre relation est plus forte que leurs mensonges et abandons machiavélique ? »

    Parfois, il aurait voulu lui secouer les puces, pour lui rappeler, qu’il n’était pas un inconnu. Qu’il la connaissait. Certes ça remontait à leur enfance mais il n’avait aucun doutes sur ce qu’elle éprouvait. Lui-même passait par cette épreuve, par cette colère qu’il ruminait nuit et jour. Ils étaient les jouets de leurs parents. Et ça n’était pas une image, la simple et pure vérité.

    « - Bon sang, Ash ! Qu’est ce que tu crois que j’ai éprouvé lorsque tout l’histoire m’a explosé à la figure ? J’ai même pas réussit à douter de ce qu’il avait pu faire… pour moi, ça ne pouvait être que la vérité. Et qu’est ce que j’ai fait. J’ai sauté dans le premier avion pour ici ! Que tu le veuille ou non, on est de la même famille. Tu ne veux peut être pas de moi dans ta vie pour le moment, mais je ne t’abandonnerais pas. Tu pourras me fuir aussi longtemps que tu voudras… mais quoi qu’il advienne, je serais là… pour toi. »

    Parce qu’il avait besoin d’elle, mais aussi parce qu’il était convaincu que son père n’avait jamais comprit leur relation. Il l’avait trop souvent jugé comme un gosse, sans ambition et sans but. Bon, Ok, il n’était peut être pas très ambitieux mais contrairement à son père et sa génitrice, il avait un cœur. Et ça, Ashlynn le réaliserait tôt ou tard. Quand à la personne qu’il était ? Il avait changé, c’était un fait. Mais il n’était pas si différent du garçon qu’elle avait connu. Il était juste plus mâture et plus endurcie par la vie.

    « - Ce petit garçon a vu ses rêves s’effondrer le jour de la mort de son père. Et l’homme que t’a en face de toi n’est pas si différent de ce garçon. Il a juste murit et découvert que son père n’était qu’un menteur manipulateur, dénué d’amour pour ses enfants. Et tu sais quoi ? si j’avais pas voulu vendre la compagnie, petit a), j’aurais jamais sur que tu étais ma sœur et petit b) que tu détenais des comptes bien garnis et la moitié de la société ! »

    Il ne s’énervait pas encore. Il voulait juste qu’elle prenne conscience qu’il n’était pas là pour l’acheter ou rattraper les conneries de son père. En somme, il était là pour elle. Parce qu’elle lui manquait, qu’il pensait souvent à elle et qu’il aurait voulu une autre vie pour eux deux.

    « - si ça ne tenait qu’à moi, je squatterais notre cabane jour et nuit… sauf que j’ai cru comprendre qu’elle avait été détruite… » souffla-t- avec un regard en coin. « J’ai peut être le titre suprême en ce qui concerne la société… mais je ne suis pas le genre de type qui est fait pour ça. Certains sont fait pour resté cloitré dans un bureau… moi, je ne l’ai jamais été et ne le serais jamais. » Lui faire comprendre les choses étaient surement prématuré. Elle n’était pas dans cette phase d’écoute. Elle était toujours dans le rejet et la colère. La suite de cette conversation devait surement attendre. Toutefois, il ne la quitta pas des yeux. Elle devait bien se douter qu’il compterait rester. Après tout, comment pourrait il être là pour elle, s’il repartait à Los Angeles ? « Tu sais que tu fais encore plus teigne, en brune ? » releva-t-il, avec plus de douceur. Il était en train de la chercher et il était bien connu que dans son état d’esprit, ça n’était pas la chose la plus intelligente à faire. Mais peut être arriverait il à la détendre. Car dieu sait qu’elle semblait avoir besoin de légèreté. C’était aussi la façon très particulière de Casey, de lui dire qu’elle lui avait manqué.




Casey s'est laissé emporté coeur Casey et Ashouille font une sacrée équipe de torturé ! les cadavres vont pas tarder à sortir du placard ^^
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyJeu 1 Oct - 16:05

    Ashlynn Atwood était une tête brulée. Elle n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire et ça depuis son plus jeune âge. Elle avait certes murie, mais le principal restait là. Au fond, elle était toujours cette petite fille qui n’avait peur de rien, qui lançait les aventures les plus foireuses, mais qui était effrayé par les personnes qui s’approchait trop près de son petit cœur. Elle n’avait pas beaucoup d’amis quand elle était petite, pourtant tout le monde voulait jouer avec elle, mais elle préférait vivre dans son petit monde, parce qu’elle aimait être seule. Et puis avoir grandi comme fille unique ne l’avait pas vraiment aidé à s’ouvrir aux autres. Encore aujourd’hui, Ashlynn Atwood pouvait être la petite fille que Casey avait rencontrée. La seule chose qui la différenciait c’était ses cheveux désormais bruns. Sauf que s’il la connaissait comme il le prétendait, il devait savoir qu’en plus d’être une tête brulée, Ashlynn était aussi une petite fille brisée, qui camouflait ses blessures derrières un sourire et des remarques sarcastiques. Elle ne faisait pas confiance aux gens facilement. Elle avait plutôt tendance à les tester avant de leur confier quelque chose et encore. Rares étaient les personnes qui connaissaient la vraie Ashlynn Atwood. Elle donnait ce qu’elle voulait bien donner et la plupart des personnes n’avait aucune idée de qui elle pouvait être. Ils ne voyaient que le côté agréable de la jolie brune, sans voir les blessures camouflés dans ses éclats de rires et ses yeux amusés. Casey avait tout de suite fait confiance à Ashlynn et en quelques jours, elle lui avait fait confiance aussi. Un soir sur la plage, elle lui avait avoué qu’elle était pas triste de pas avoir de papa parce que comme ça, elle pouvait faire de la danse sans avoir à jouer au rugby. Du haut de ses 6 ans, c’était son plus grand secret. Elle ne pouvait définitivement pas avouer à quelqu’un qu’elle n’était pas triste de ne pas avoir de papa, parce que tout le monde lui disait que c’était normal d’être triste. Personne ne lui avait jamais dit que c’était normal de ne pas être triste. Le seul à lui avoir dit que c’était pas grave, c’était Casey. Il avait été le gardien de ses secrets bien avant tout le monde. D’aussi loin qu’elle s’en souvenait, il était son plus vieil ami. Et maintenant, elle découvrait qu’il était son frère et ça changeait toute la donne. Il n’était plus uniquement son meilleur ami, son Casou. Il était désormais un Lancaster, le fils qu’on avait pas abandonné. L’héritier légitime et elle n’était que la batarde qu’on désirait cacher à tout prix. Leur cabane n’avait pas survécu à la colère d’Ash et elle n’était pas sur que leur amitié puisse aussi survivre à ça...

    « Ca a rien avoir avec l’amour que ma mère me porte. Tu connais tes origines. Tu sais d’où tu viens, moi je pensais le savoir et c’était un mensonge. Toute ma vie est un mensonge. Mes repères sont un mensonge. Je sais plus qui je suis parce que je suis plus sur de rien. Je remets tout en cause, alors ne me dit pas que tu sais ce que je ressens, parce que t’en as aucune idée. Ta mère a beau être la plus grande des salopes, tu sais qui elle est. »

    Quand Ashlynn avait découvert son acte de naissance caché au fin fond du grenier de la maison familiale, elle n’avait pas tout de suite compris ce qui lui arrivait. Bien évidemment, elle avait été en colère, s’était senti trahie et avait demandé des explications à sa mère. Quand cette dernière lui avait finalement avoué qu’elle était en réalité Ashlynn Lancaster, elle s’était sentie défaillir et avait eu envie de vomir. Elle avait alors quitté sa maison et sa ville natale pour échapper au plus vite à tous ses mensonges. Ce n’est qu’une fois qu’elle avait posé sa valise dans sa chambre d’hôtel et qu’elle avait croisé son reflet dans un miroir qu’elle avait compris l’étendu des dégâts. Elle ne se reconnaissait plus. Cette fille qu’elle voyait dans ce miroir n’était plus Ashlynn Atwood alors qui était-elle ? Ce soir là, son bras avait fini en sang et 7 ans de malheur avaient frappé la jeune femme. Elle comprenait maintenant pourquoi elle ne ressemblait pas à sa mère, pourquoi ses cheveux étaient blonds alors que sa mère et son soi-disant père étaient tous les deux châtains. C’était ses petits détails qui la brisaient le plus, parce que tout ce qu’elle pensait connaitre n’était en réalité qu’un mensonge. Tout ce qu’elle avait cru connaitre n’était que fiction et elle n’était plus sur de rien...

    Ashlynn avait toujours été une boule de feu. Elle ne se calmait jamais. Petite, sa grand-mère avait pour l’habitude de l’appeler la pile électrique, tant elle était toujours pleine d’énergie. La jolie brune n’avait jamais aimé être calme et ça se reflétait dans son caractère et dans ses sentiments. Ashlynn était une passionnée, elle prenait tout à cœur au risque de se briser les ailes. Elle ne savait pas encaisser les coups avec douceur, elle les rendait toujours et ce ne serait pas différent avec Casey. Il était peut être calme, mais elle ne l’était pas. Elle était son opposé, sa différence. Ils n’avaient rien en communs, pourtant petit, ils avaient appris à s’aimer. Qu’est ce qui ferais qu’aujourd’hui il ne pourrait pas redevenir lié ? Le caractère d’Ashlynn très certainement. Elle ne pouvait pas lui faire confiance, elle en était persuadée, parce qu’il devait forcément ressembler à l’un de ses parents. Ne ressemblant pas à sa mère, le calcul était vite fait.

    « T’avais pas à revenir pour moi Casey. Je t’ai rien demandé. Je m’en suis très bien sorti. Et puis t’as au moins eu le mérite de m’apprendre qu’on pouvait compter sur personne d’autre que soit même. Une grande leçon de vie. Merci. » répliqua-t-elle sarcastique

    Est ce qu’elle lui en voulait de ne jamais être revenue à Adelaide avant aujourd’hui ? Un peu, mais elle pourrait passer outre. Est-ce qu’elle lui en voulait de n’avoir jamais donné de nouvelles ? Totalement et ça elle prendrait plus de temps pour lui pardonner.
    Casey avait peut être du mal à comprendre. Il était peut être excité à l’idée d’avoir enfin une petite sœur. Peut être qu’il avait même pensé qu’avec elle, il pourrait enfin avoir un soutien pour affronter sa mère, mais Ashlynn n’était définitivement pas prête pour être considérer comme une Lancaster et elle ne savait pas si elle pourrait l’être un jour. Et puis, tout ça c’était une blague. Il se mentait réellement à lui-même s’il pensait qu’ils étaient toujours amis. 16 ans ça laisse des traces et peu importe à quel point ils étaient proches. Ils sont de parfaites inconnus maintenant. Ashlynn le fixa quelques secondes et le plus calmement du monde, elle parla.

    « T’as pas compris hein ? Je cherche pas à me venger de ton père, encore moins de ma mère. Je veux juste rien avoir à faire avec ta famille. Surtout si c’est pour finir comme tes parents. Désolé de dire ça Casey, mais notre relation n’a pas survécu à 16 ans d’absence. On était des gamins. On savait pas ce que c’était la vie. Tu peux pas espérer revenir ici et faire comme si elle ne s’était jamais passé. On ne se connait plus. Tu sais rien de moi et je sais rien de toi. Et ça me va très bien. »

    Ashlynn passa une main sur son visage légèrement énervé. Ils tournaient en rond. Elle ne voulait pas de lui dans sa vie et lui voulait une sœur. C’est sur, ça n’allait pas aller en s’arrangant s’il continuer à pousser la jeune Atwood comme ça. Un rire amer s’échappa des lèvres de cette dernière. Comment pouvait-il encore lui faire des promesses ? Elle n’y croyait plus depuis longtemps et surtout venant de la bouche de celui qui avait été élevé par son géniteur.

    « Tu m’abandonneras pas, quel belle promesse. Mais devines quoi ? Un jour ou l’autre tu vas devoir m’abandonner. Tout le monde le fait et je dis pas seulement ça pour moi. Tout le monde abandonne quelqu’un un jour. Que ce soit par choix ou le contraire. Les gens meurent, les gens mentent, les gens changent et je vais pas te laisser me faire croire ça une nouvelle fois. »

    Elle aurait aimé croire en ses belles paroles, croire que quoi qu’il arrive, il serait toujours là pour surveiller ses arrières et pour la protéger comme il aurait du le faire toutes ses années. Sincèrement, elle aurait vraiment y croire, mais elle n’était plus optimiste. La vérité lui avait écorché le cœur et elle ne pouvait pas se permettre de le confier à une nouvelle personne. Elle croisa ses bras sur la poitrine et l’écouta lui dire qu’il avait eu envie de vendre la compagnie mais qu’il ne pouvait pas parce qu’elle détenait la moitié des parts. Elle ne comprit pas tout de suite et quand enfin, elle comprit, elle rejeta cette possibilité.

    « C'est pour ça que t'es venu ? T'es venu ici pour me demander de ne pas vendre ton entreprise. Félicitations Casey. Tu viens de t'enrichir, parce que l'argent de ton père, j'en veux pas, alors fais ce que t'as à faire pour pouvoir l'avoir et sors de ma vie. » déclara-t-elle plus qu'enervé. Dire qu'elle avait cru pendant une seconde qu'il était réellement venue pour elle.[color=crimson]« Oh et j'espère sincèrement que le petit garçon que t'étais est encore là, parce que lui au moins était quelqu'un de respectable. »

    Elle se mordilla la lèvre quand il lui avoua qu’il aurait préféré passer tout son temps dans leur cabane. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place pour tenter de camoufler ses joues qui commençaient à se faire rouges. Peut être que finalement il était vraiment venu pour elle après tout. Elle s’assit dans le sable et fixa l’océan. Elle amena ses jambes sur sa poitrine et laissa un silence s’installer. « Trouves ta voie alors. » Elle parla calmement et elle put voir que Casey semblait surpris. Elle reposa son regard sur l’océan et continua. « Tu veux pas rester cloitré dans un bureau, fais autre chose. Plus personne n’est là pour te dicter ce qu’ils attendent de toi. » Elle sourit doucement quand il lui parla de sa couleur de cheveux. Elle savait qu’elle ne pourrait pas passer à côté d’une remarque. Tout le monde avait été choqué de la voir revenir de France en brune, mais elle, elle aimait bien. Elle avait l’impression de faire plus parti de la famille Atwood de la sorte. « Je suis pas une teigne. » souffla-t-elle.

    La vie les avait forcément changé. C’était inévitable. La vie avait emmené son lot de surprises bonnes ou mauvaises. Ils avaient tous les deux du affronter des coups durs et une seule discussion n’arriverait pas à créer leur relation particulière. Il leur faudrait plus que ça. Ca prendrait peut être des semaines, peut être des mois. Peut être même qu’il abandonnerait avant ou peut être qu’Ashlynn finirait par lui faire confiance, mais pour le moment ils avaient besoin de temps. Fixer l’océan dans le silence était un bon début...


Embarassed Je me suis aussi un peu emporter. J'espère que ta patience va être récompensé
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyJeu 1 Oct - 22:45



    Les enfants qu’ils étaient avaient il complètement disparu ? Puisse être possible ? Pour Casey, cette période étaient juste enfoui au plus profond d’eux même. La souffrance de la séparation l’avait endurci. Ils étaient ami. Juste deux amis qui appréciaient tout le temps qu’ils passaient ensemble. Ces étés étaient sacré pour Casey. C’était toujours l’occasion de la revoir, de passer du temps à rire, à s’amuser. C’était le temps de l’innocence. Une période bannit depuis des années maintenant. Quand son père disparut, il perdit cette innocence et une partie de lui-même. Parce qu’il ne vivait plus. Il survivait à sa façon. Détestait sa mère chaque jour, à tel point qu’aujourd’hui ils se haïssaient littéralement. Partir de la maison avait été sa meilleure décision et jamais, il n’avait eu à regretter ce choix. S’il avait enterré la souffrance de la séparation avec son amie d’enfance et qu’il avait fait de même avec son père, il n’en restait pas moins que certaines plaies ne cicatrisaient pas toujours. Cette conversation allait les mener à l’épuisement. Lui, parce qu’il voulait faire des efforts pour retrouver celle qui un jour lui avait fait confiance mais aussi parce qu’à cette période, les secrets étaient inexistant. Avec elle, il s’était toujours sentit plus fort. Maintenant, il avait en partie une réponse. Elle ne dissimulait pas sa colère et rien que pour ça, il était heureux d’être là. Car même après seize ans, certaines choses restaient intactes.

    « Et encore c’est un euphémisme. Elle est bien plus que ça. » releva-t-il à la mention de sa mère. « Non ! Tu as toujours su qui tu étais. Ne viens pas me dire le contraire. Tu as toujours suivit ton instinct. Ceux qui sont à blâmer, c’est eux ! Pas nous ! Nous sommes les victimes de leurs mensonges. Et qu’est ce qui se passe ? ils reportent la faute sur nous et essaye de nous faire culpabiliser, de nous détruire ! Tu sais parfaitement qui tu es Ash’ ! Tu l’as toujours su ! » répéta Casey, avec conviction. Peut être ne comprenait elle pas où il voulait en venir mais Casey était celui qui en découvrant une amie d’enfance, avait ouvert la porte de sa confiance. Un enfant représente l’innocence, la spontanéité, la candeur. Ashlynn possédait déjà son caractère bien trempé mais elle était aussi une enfant. Et tout le monde sait que les enfants sont les premiers conducteurs des sensations qui vibrent dans l’air. « Tes origines sont elles vraiment le problème ? ou est ce plutôt le fait qu’on t’ait mentit toute ta vie ? Ta vie est basé sur un mensonge. Tu as été trahit, trompée et abusée. Tu as d’excellente raison de ne rien vouloir à faire avec moi, ni même avec personne… de douter de tout le monde. Mais à force de douter, c’est la parano qui te tend les bras. Crois le non, ou je te laisserais pas sombrer. »

    Pourquoi avait il été incapable de douter lorsqu’il avait comprit qu’elle était sa sœur ? Il aurait tout aussi bien pu, ne pas croire en la véracité de ce papier qui décrivait Ashlynn comme sa sœur. Pourquoi y avoir porté autant de crédit ? Casey tirait une partie de sa force dans son calme. Personne ne savait vraiment comment il pouvait rester aussi calme en toute circonstance. Il avait vu des horreurs en tant que Marines. Certaines personnes étaient mortes dans ses bras. Jamais, il n’évoquait ses moments. Jamais, il ne parlait à quiconque des drames qui avaient animé son existence. A la mort de son père, il n’avait même pas consulté un psy. Il s’était élevé seul. Ce dont Ashlynn ne devait rien savoir. Ses études de gestion à Berkeley, c’était pour honorer la mémoire de son père. Son engagement dans les Marines, c’était parce qu’il avait besoin de voir le monde. Mais avait il besoin de se mettre en danger pour voyager ? Après tout, il avait très largement les moyens de s’accorder des croisières, alors pourquoi user de la voie qui le mènerait six pieds sous terre ? Aussi différent était il d’Ash’, qu’ils pouvaient se ressembler sur bien d’autres. Ils avaient grandit dans deux mondes différents et pourtant enfant, ils avaient été inséparable. Avait il été son frère avant même de le savoir ? Même si son attitude avait pour effet de l’agacer, il restait fidèle à lui-même. Il encaissait ses remarques car il savait que c’était sa parade. Elle voulait le blesser parce qu’elle-même était blessé. C’était sa défense. Comment lui en vouloir ? Leurs parents les avaient manipulé et réduit en cendres leurs existences. Ils étaient les uniques responsables de ce qu’ils devenaient. Pour ça, Casey se sentait frustré. Parce qu’il ne pourrait jamais rendre le centième de la douleur de leurs parents leur causaient. Et dieu sait qu’il n’était pas de nature rancunière.

    « - Si tu t’en étais aussi bien sortie, tu ne réagirais pas de la sorte. Tu peux dire tout ce que tu veux mais tes sarcasmes sont la preuve flagrante que t’as échoué. Tu souffres mais ton égo est tellement démesuré que tu ne l’admettra jamais ! » Quitte à se prendre la tête avec elle, il n’irait pas par quatre chemin. Si elle tenait tant que ça à lui en vouloir, elle aurait de bonnes raisons cette fois ci. Elle pourrait passer les cinquante prochaines années à le détester, mais ça voudrait dire qu’elle serait vivante. Et pour Casey, c’était suffisant. Il avait juste besoin de s’assurer qu’elle n’abandonnerait pas. Etre grand frère était une responsabilité dont il avait souvent rêvé d’hérité lorsqu’il était gamin. Sauf qu’il avait vite comprit que son père et sa mère n’aurait jamais d’autre enfant. Entre l’ignorance de sa mère et les absences de son père, il ne lui avait pas été très difficile de comprendre qu’il n’existait que pour une chose. La descendance. Certes, il lui avait fallut quelques années pour le comprendre. Il en était même venu à regretter son existence, mais d’un autre coté il n’aurait jamais connu Sophia, ni même Ashlynn. Il trouvait ça dommage. Car sans elles, il ne serait surement pas devenu celui qu’il est aujourd’hui.

    Il l’écoutait en silence. Relevant que les moments important. Ash’ allait lui donner du fil à retordre. C’était dans son caractère. Une battante. Jamais, elle ne se laissait abattre. Ses émotions prenaient le dessus et ses réactions en découlaient. Autant il aimait la voir réagir, qu’il craignait de la voir s’éloigner. Elle pensait qu’il était là pour récupérer sa sœur. Et si tout simplement, il était là pour se retrouver et pour comprendre tout ce qu’il avait manqué ses dernières années ? Il était loin d’être aussi bien dans sa peau qu’il pouvait le laisser paraitre. Son entrainement de Marines laissait des traces. Sa froideur – bien qu’elle ne soit guère visible face à Ashlynn -, ses silences, son calme, sa posture toujours très militaire, ce coté si posé. Au cours de son entrainement, il avait été formaté et c’était peut être aussi pour ça qu’il avait si vite grimpé les échelon. De part un caractère de meneur mais également parce qu’il avait de l’autodiscipline. Il était fait pour ça. Mais il avait tout abandonné le jour où il avait apprit la mort de Sophia.

    « - On a évolué et murit, je te le concède. Cela supprime-t-il les enfants que nous avons été ? on s’est perdu de vu, on ne sait plus grand-chose l’un de l’autre… mais rien ne nous empêche de réapprendre à nous connaitre. Enfin, ça je me doute que tu veux pas en entendre parler. Après tout, je ressemble plus à cauchemar qu’à un cadeau à tes yeux. Vu que je suis la copie conforme du patriarche Lancaster… » laissa Casey en suspend. Elle voudrait du temps ? Très bien. Il en avait à revendre. Elle pourrait ébrécher sa patience qu’elle sera la première à s’énerver. « Sauf que contrairement à lui, je tire des leçons de erreurs de nos parents. Je ne lâcherais pas prise… et au fond de toi, tu le sais parce que déjà à l’époque, je t’écoutais quand les autres se foutait de toi que tu n’ais pas de père. »

    Cherchait il à remuer le couteau dans la plaie ? Pas vraiment. Juste à lui rappeler qu’il avait été l’épaule sur laquelle, elle avait pu se reposer. Il n’attendait pas les merveilleuses retrouvailles. Un geste de sa part était encore beaucoup demandé à cet instant. Tout ce qu’il voulait, c’était lui rappeler qu’il n’était pas son ennemi et qu’elle détenait les clés pour qu’ils soient proches de nouveau. Mais il ne ferait rien de plus. Elle avait les cartes en main. A elle de jouer.

    L’abandon était un acte désiré. En mourant son père ne l’avait peut être pas abandonné. Du moins à cet instant. Car en vérité, c’était bien des années plus tôt qu’il l’avait abandonné. Il avait choisit la société à son fils. Ainsi l’abandon, selon Casey remontait à beaucoup plus longtemps. Alors oui, il était en mesure de comprendre Ashlynn. Sauf qu’elle n’était pas prête à entendre son discours. Et lui, il n’abandonnerait. Aussi inflexible soit elle, lui pouvait s’avéré borné à son tour.

    « - L’abandon est un acte délibéré. J’en conclu que pour toi quelqu’un à qui tu tiens et qui meurt dans un accident ou d’une crise cardiaque foudroyante, c’est aussi un abandon ? » médita-t-il cette réflexion. « Pour moi ça n’est pas le cas. Mon père m’avait abandonné en choisissant la société. Je n’existe que pour apporter la perpétuité à son entreprise. Je ne suis rien d’autre qu’un pion. »

    Cette vérité était difficile à entendre mais tellement réelle. Son père ne l’avait peut être jamais aimé en dehors de ses étés à Adelaïde. D’ailleurs l’avait il vraiment aimé lors de ses périodes ? Il lui arrivait régulièrement de se poser la questions. Casey pouvait être riche comme Crésus, c’était une chose dont il se moquait bien. L’argent n’avait jamais été une motivation pour lui. Ne le serait jamais. Il suffisait de voir avec qui il trainait lorsqu’il était à l’université. Pas les fils de bourges. Les boursiers et ceux qui dégotaient des petits boulot pour payer leurs frais de scolarité. Evidemment, c’était un détail même si tout le monde savait qu’il croulait sous des lingots d’or.

    Il s’était attendu à cette réaction. Ça aurait été trop beau qu’elle voit qu’il était là pour elle et non pas pour la société. Mais comme elle l’avait dit, elle ne le connaissait pas. Ainsi cette réaction devenait tout de suite des plus logique. Il eut du mal à retenir un rictus à ses remarques. Elle croyait réellement qu’il était là pour l’argent. Ça lui semblait juste incroyable. Pourquoi aurait il fait tout ses kilomètres, si c’était pour de l’argent ?

    « - Figure toi que ce gamin respectable… t’offre sur un plateau d’argent les moyens de réduire la compagnie en cendres. Et qu’il s’est même mit ses avocats à dos parce qu’il croit en toi. » secoua-t-il la tête. « Et tu sais quoi ? Tous mes avocats m’ont dit que ce papier devait être un faux et que notre père ne devait pas avoir d’autre enfant que moi. Explique moi pourquoi j’ai été incapable de douter de la véracité de ce bout de papier ? Je te donne les moyens de faire un procès à la société et tu me donnes les pleins pouvoir pour t’en débarrasser. C’est tellement paradoxal… »

    Il était en colère que son père ait toujours la société comparé à lui. Il l’avait mal vécu mais n’en avait jamais parlé. C’était sa souffrance, elle qu’il ne pouvait partager. Il avait apprit à vivre avec mais parfois la présence de son père dans la société en était étouffante, même s’il était mort depuis bien longtemps. Mais ça, Ash’ ne pouvait le deviner.

    Il était plein aux as, possédaient des villas dans plusieurs villes luxueuse dans le monde, des voitures aussi rapide que couteuses mais ça n’avait jamais fait son bonheur. Son bonheur aurait été de se retrouver dans cette cabane avec elle. Il nota d’ailleurs un léger changement dans son attitude lorsqu’elle s’assit dans le sable. Ressasser le passé n’était pas une solution à leur problème. Ils devaient aller de l’avant. Mais pour ça, ils devaient enterré ce passé pour ouvrir cette porte sur le futur. Il l’observait attentivement. Ash’ ne voudrait pas de son aide. Ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas à se tenir hors de sa vie. Il pouvait être là pour lui apporter une présence supportable. Un peu de légèreté. Trouver sa voie. Pour l’instant ça équivalait à éparpiller des millions dans des associations caritatives et dans des foyers pour jeunes en difficultés. Il aurait pu lui parler de ses projets mais après tout, peut être valait il mieux attendre un peu plus.
    « A ton avis, tu crois que je serais venu ici sans un projet un tête ? »

    S’installant machinalement à coté d’elle, il esquissa un lent sourire à sa réponse. Elle n’était pas une teigne. Oui et lui, il était le PDG le plus invivable qui existait. Elle pourrait dire tout ce qu’elle, jamais il ne tomberait dans le panneau. Elle était blessée et souffrait de toute cette histoire qui leur était tombé sur la tête. Ce qui expliquait en partie, cette attitude de teigne mais c’était aussi pour ça qu’il l’aimait. Elle ne se laissait jamais faire. Ash’ était simplement une force de la nature mais n’en avait toujours pas conscience. Posant ses bras sur ses genoux repliés, il lui mit un petit coup d’épaule, accompagné d’un regard en coin.
    « seulement pour ceux que tu aimes. »

    Le temps seraient peut être leur allié. Ils en avaient besoin. Pour faire table rase sur toutes ses années mais aussi pour accepter cette relation. Ils ne pourraient plus jamais nié leur relation. Ils étaient frères et sœurs, qu’ils le veuillent ou non. Quand à Casey, il savait qu’un jour ou l’autre, il retrouverait sa petite Ash’. Ça n’était qu’une question de patience. Quand à sa vie, il n’excluait pas de rempiler chez les Marines, si aucune autre voie ne lui correspondait.


Embarassed Maintenant je vais apprendre à faire soit des réponses pourrit, soit écrire en sms pour réduire nos pavés. xD T'as vu comme il est patient Casou calin
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyMer 7 Oct - 19:33

    Le temps était passé et les avait empêchés de continuer leur relation. S’ils s’étaient côtoyés durant ses 16 dernières années, les choses auraient été foncièrement différentes. Casey aurait été son soutien et ça ne l’aurait pas gêné de découvrir qu’il était en réalité son frère. Ils auraient même pu traverser cette épreuve ensemble, sans que leur cœurs ne se brisent. Il aurait même pu l’emmener à l’autel lors de son mariage. Il aurait ramassé les pièces à la suite de son accident. Il l’aurait très certainement empêché de prendre tous ces antidouleurs. Il lui aurait fait comprendre bien avant que la danse ne méritait pas sa vie. Sauf qu’on peut refaire un monde avec les si, et qu’Ashlynn avait vécu tous ses événements seule et ça faisait toute la différence. Elle était en colère contre lui pour avoir manqué tous les événements importants de sa vie. Il avait pas joué son rôle de grand frère et ne l’avait pas protégé. Leur relation tournait en rond. Il n’arriverait pas à se mettre d’accord. Elle avait besoin de temps pour se faire à toutes les nouveautés qu’encaisse sa vie en ce moment.

    « Et la mienne est une menteuse pathologique. On peut pas toujours avoir ce qu’on veut dans la vie. » répliqua-t-elle sèchement au sujet de leur mère. « Nan je sais pas qui je suis. Tu sais pas ce que ça fait de grandir en te disant que tu ressembles à ta mère et finalement un jour te réveiller en te disant que tes cheveux blonds te viennent pas de ton père décédé mais de l’homme que tu voyais tous les étés et qui a jamais pris la peine de te dire la vérité. J’ai l’impression que tous les moments que j’ai vécus sont faux. Tu te souviens de la fois où ton père nous avait emmené pêché rien que toi, lui et moi. C’était l’un des plus beaux jours de ma vie, Casey. C’était un mensonge. Toute ma vie est un mensonge et je sais plus rien. Est-ce que je lui ressemble ? Est-ce qu’il pensait à moi de temps en temps ? Même est ce que je peux avoir une maladie génétique ? Toutes ces questions sont sans cesse dans ma tête et ne me laisse jamais tranquille. » Elle reprit son souffle et tenta de se calmer. «Je sais plus qui je suis. Je ressemble pas à ma mère. Elle est timide, posée et raisonnable. Je suis tout le contraire et j’ai pas envie de lui ressembler. Je veux pas ressembler à ton père. »

    Ca y est elle l’avait dit. Elle avait enfin dit tout ce qui lui passait par la tête depuis quelle avait appris la vérité sur ses parents. Elle était en colère et pas seulement contre sa mère et contre ce père qui l’avait abandonné. Non elle était en colère contre le monde entier et cette colère ne semblait pas vouloir s’éteindre. Bien au contraire, elle ne faisait que s’augmenter au fil des jours. Et Casey devait certainement avoir l’ambition de la faire exploser, vu comme il la cherchait. « Je suis pas parano. » finit-elle par crier. « Je sais en qui je peux avoir confiance et en qui je peux pas. Ma mère, je peux pas. Joshua. Je peux. Ton père, je peux pas. Liam, je peux. Toi. Aucune chance. » rajouta-t-elle en le fusillant du regard

    Elle pouvait être douée à ce jeu. Il savait peut être où frapper pour la faire sortir de ses gonds, mais elle était plus douée pour blesser les personnes. Elle savait où frapper et à quel moment. Certaines personnes diront que c’est un grand défaut, mais Ashlynn considère plutôt ça comme une qualité. Elle sait se défendre et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il l’a connaissait bien, malgré les 16 ans qui s’était passé depuis leur dernière rencontre, il savait encore comment elle fonctionnait. C’en était presque effrayant. N’avait elle pas changé ? Etait-elle toujours cette petite fille de 9 ans, qui découvrait à peine la vie ?

    « Si je devais l’avouer à quelqu’un, tu serais certainement pas la première personne à le savoir, Casey. Et sérieusement, te voir me donner des leçons est assez ridicule, quand on sait à quel point tu peux cacher ta souffrance sous ton apparence calme. Commence par te sauver toi-même, avant d’essayer de me sauver. »

    Il essayait peut être de jouer à la personne forte, sur qui on peut compter en toute circonstances. Mais Ash n’est pas dupe. Elle a vu la souffrance dans ses yeux. Ca n’avait peut être duré que quelques secondes, mais il n’en avait pas fallu plus pour qu’Ashlynn comprenne qu’il était tout aussi paumé qu’elle, si ce n’est même plus. La jolie brune était une écorchée vive. Elle prenait tout à cœur et se brulait les ailes souvent. Casey était différent en ce sens. Il était calme et encaissé les coups sans broncher. Ce n’est pas pour autant qu’il souffrait moins. C’est généralement ceux qui montrent moins leur souffrance qui souffre le plus. Elle le connaissait bien. Elle l’avait vu se faire rabaisser par sa mère sans broncher de nombreuses fois. Elle savait très bien qu’il était fort et qu’il pensait pouvoir tout affronter, mais elle savait aussi qu’un jour ou l’autre, un événement viendrait le briser et que ce jour là, ce sera réellement difficile pour lui de remonter la pente.

    « Mais tu te rends pas compte ? 16 ans c’est énorme, Casey. Y a un fossé entre nous et tu peux pas espérer venir ici et attendre de moi que je t’offre une nouvelle place dans ma vie. Je suis plus la petite fille, qui avait besoin qu’on la défende quand on se moquait de son père. Je sais me défendre toute seule maintenant. » Elle souffla légèrement avant de remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Je veux pas te donner une fausse idée en te laissant entrer de nouveau dans ma vie, parce que je suis pas sur de pouvoir être ce que tu attends de moi. »

    Elle était pas sur de pouvoir jouer le rôle de petite sœur. Elle avait traversé toute sa vie en tant que fille unique. Les personnes à qui elle tenait pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Sa grand-mère. Joshua. Noah. Peut être Liam. Sa vie était composée de quatre personnes et pour quelqu’un qui avait un sérieux problème avec la confiance c’était déjà pas mal. C’était même un effort surhumain pour elle. Donner une place à Casey dans cette vie lui prendrait du temps et de l’énergie. Si elle lui donne à nouveau sa confiance, ce sera sans conditions et il aura beau tout tenté pour éviter de l’avoir dans sa vie, ce sera raté. Il fallait que lui aussi soit sur de ce choix. Parce que devenir frère et sœur, c’est le choix de toute une vie et elle n’était pas encore prête à le faire.

    « Tout le monde nous abandonne à leur façon. Partir sans donner de nouvelles, c’est un abandon. Partir parce que la vie en a décidé fait tout aussi mal qu’un abandon délibéré. Ton père t’a vu grandir et si tu n’étais réellement qu’un pion, crois moi, il se serait pas donner la peine de prendre 3 mois de vacances chaque année pour les passer avec toi. »

    Enfin elle découvrait la réelle motivation de Casey. Il n’était pas là pour elle comme il semblait le crier depuis le début de cette conversation. Il était là pour la société Lancaster et l’argent qu’Ashlynn pourrait hériter. Dommage, mais elle n’en voulait pas. Elle était peut être pas crésus. Elle s’en sortait très bien. Sa carrière était lancée et bientôt elle pourrait envisager d’ouvrir sa propre entreprise, bien sur pour ça, elle avait besoin d’argent. Mais têtu comme elle, elle refuserait toute l’argent que ce père avait du vouloir lui confier pour se faire pardonner ses erreurs. Ben devine quoi Lancaster, je te pardonne pas et j’en veux pas de cet argent pensa-t-elle.

    « Je veux pas faire un procès à cette société. Je veux pas de l’argent. Je veux rien avoir à faire avec lui. Je refuse de devenir riche parce qu’il a eu des remords avant de mourir. C’est pas paradoxal. C’est logique. Il est mort et c’est tant mieux. Je vais ruiner son entreprise pour me venger. Je vais pas ruiner ton entreprise à cause des mensonges de ton père. Elle t’appartient. Fais en ce que tu veux. Vends là. Garde là. Peu m’importe. »

    Et puis elle savait au fond que si elle prenait cet argent, sa vie privée se retrouverait sur le devant de la scène comme celle de Casey s’était retrouvée sous les projecteurs quand il avait repris l’entreprise. Elle refusait de voir sa vie privée de la sorte. Si elle devait être connue un jour, ce serait pour ses bonnes actions, pour ses talents de danseuses mais certainement pas pour être la fille illégitime du patriarche Lancaster. Elle ne le supporterait pas.

    Son attitude changea doucement malgré tout. Elle se laissa tomber sur le sable et ramena ses jambes sur sa poitrine. Elle était pas prête à lui faire confiance, ni même prête à lui laisser une place dans sa vie. Elle voulait juste pendant quelques minutes retrouver son ami d’enfance, avec qui elle jouait petite et qui lui permettait de se sentir bien. « Bien sur que nan. Alors quel est la prochaine étape dans la vie de Casey Lancaster ? »

    Elle ne lui pardonnerait pas tout de suite. Ils avaient encore 16 ans à rattraper et 16 ans, ce n’était pas rien, mais elle pouvait bien être gentille avec lui quelques minutes. Elle remit une de ses mèches de cheveux brune et Casey la taquina sur son changement de couleur. Comme par le passé, elle répliqua à la vitesse de la lumière. Leur ping-pong verbal lui avait manqué, mais les blessures étaient encore trop présentes pour l’avouer. « Faux, je suis un ange avec les personnes que j’aime. Ceux que je connais à peine ont le droit à mon côté teigne. » Elle émit un léger éclat de rire, apportant la légèreté qui manquait à la conversation. Tout n’était pas réglé, mais c’était un bon début...
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MessageSujet: Re: Je cours. Je ne fuis pas. [R]   Je cours. Je ne fuis pas. [R] EmptyJeu 8 Oct - 15:16


    Casey s’était bien souvent pose la question ces derniers temps. Qu’aurait été sa vie s’il avait grandi aux cotés d’Ash’. Sa vie aurait été diamétralement différente. Eprouverait il ce dégoût pour son père ? aurait il connu Sophia ? Se serait il engagé chez les Marines ? Plus il y pensait plus il découvrait que cette vie n’aurait pas été la sienne. Ash’ disait ne pas savoir qui elle était. Mais lui qui était il ? Etrangement, depuis ces dernières semaines, il avait comprit que son engagement était la seule chose véritable dans sa vie. Au sein de son unité, il était soutenu et il savait qui il était. Un type suffisamment fort pour prendre des décisions en cas de crise. Un militaire qui n’éprouvait pas de peur à l’idée de se faire prendre par des troupes ennemi. Casey éprouvait de forts troubles lorsqu’il s’agissait de nouer des relations avec les personnes, sauf qu’au sein des Marines, ils étaient tous pareils. Ils avaient suivit le même entrainement. La rigueur et l’obéissance aux règles primaient sur tout le reste. Ainsi, il n’était pas du tout le type que son père aurait voulut. Mais ça, Ash’ ne risquait pas de le savoir. Ses propos le blessait. Peut être la connaissait il mieux qu’elle ne l’imaginait. Elle, au moins, n’éprouvait aucune difficulté à laisser sortir ses émotions ou ses mots. Contrairement à lui, qui s’exerçait à se contrôler en permanence. Qu’elle le compare à son père passait mais qu’elle l’imagine comme étant sa copie conforme l’agaçait. Elle, ne voulait pas être comme son père et lui, ne pourrait jamais l’être. Sauf que ça, Ash’ n’était pas encore prête à vouloir s’en rendre compte. Il restait silencieux même si la franchise de sa sœur le blessait.

    « Tu n’es pas lui. » souffla-t- il comme par évidence. Il avait grandit aux cotés de son père, même si celui là était souvent inexistant. Toutefois, Casey avait des souvenirs précis. Jamais son père ne se serait permit d’avoir une telle discussion. Il aurait mit fin à la discussion en l’espace de trois secondes. Il était invivable, coriace, glacial et dénué de sentiments. Même si Ash’ prétendait le contraire parce que lui avait grandit avec un père. Sauf qu’il n’avait le titre de père que sur son acte de naissance.

    Depuis son enfance qu’il avait fait sa connaissance, il savait qu’il ne fallait pas essayer de la titiller. Sauf que là, il s’en foutait. Car elle était sa sœur qu’elle le veuille ou non. D’accord elle pourrait décider de ne pas vouloir de lui dans sa vie, ce qui risquait fortement de se produire. La haine qu’elle éprouvait envers leur père n’était pas un petit problème. En fait, Casey réalisait qu’il encaissait tout la haine qu’elle ressentait vis-à-vis de la situation. Elle se lâchait contre lui, parce qu’il était le seul membre de sa famille et que ça la rendait dingue. Comment lui en vouloir ? Lui, il était habitué à encaisser les coups. Ça serait surement très difficile de nouer une relation avec elle mais pas impossible. Elle n’avait pas confiance en lui. L’inverse l’aurait étonné d’ailleurs. Elle avait bien d’autre personnes dans sa vie, qui méritait surement sa confiance. Mais pas lui. En partie parce qu’elle ne le connaissait pas totalement. A ce moment, juste quelques miettes de confiance lui suffirait. Après tout, c’était reconnaître qu’il avait peut être une place dans sa vie, même s’il se trouverait être le dernier vers qui elle se tournerait en cas de problème. Il était prêt à bien plus pour elle, que toutes les personnes qui avait fait partie de sa vie dernièrement. Elle était littéralement tout ce qu’il lui restait. En lui fermant la porte, il savait qu’il n’aurait plus qu’une seule option. Et ça ne serait pas la moins douloureuse. Rempiler chez les Marines, équivaudrait à passer sa vie entouré de danger, mais ça voulait aussi dire qu’elle n’aurait plus jamais de nouvelle de lui. Car après tout, sur le papier, ils n’étaient encore reconnu comme frère et sœur. Sa sœur famille serait alors ses frères d’armes. Et il n’aurait plus rien à perdre. Mourir sur le terrain ne l’inquiétait pas. Il regretterait juste de ne pas avoir eu l’opportunité de faire partie de sa vie.

    « - Tu crois que je fais quoi là ? » lâcha un Casey, qui tentait de contrôler la souffrance qui menaçait de sortir. « Tu es tout ce qui me reste, Ash’. Ma vie… » s’interrompit il en pressant ses lèvres l’une contre l’autre. « Tout le monde meurt autour de moi. Est-ce que c’est de ma faute ? J’arrête pas de me poser la question. Est-ce que je suis maudit ou bien est ce que c’est mon destin ? Tu peux me faire des milliers de reproches, je les accepterais. La seule chose qui me fait mal c’est que tu me considère étant sa copie conforme. » Il avait fait des choix dans sa vie. Il en souffrait aujourd’hui parce qu’il était seul, abandonné. Les seules personnes à qui il s’étaient attaché finissait entre quatre planches. Et la culpabilité le tenaillait férocement. « J’ai aucune leçon à donner. Tout ce que je veux que tu comprennes, c’est que pour moi la famille, c’est primordial. » Cette discussion devenait un cauchemar pour lui. Comment pouvait il s’ouvrir à elle, alors qu’elle était pleine de colère et de rancœur. Il avait besoin qu’elle sache que même s’il arborait cet attitude froide, il n’en avait pas moins un cœur. « C’est pas parce que je semble dénué de sentiments, que je n’ai pas un cœur. »

    Ash’ le connaissait dans le fond. Elle aurait pu débarquer chez lui, qu’il l’aurait laissé envahir son espace, sans une once de gêne. Car il avait toujours gardé un bon souvenir de leur relation même si la séparation de leur dernier été, avait été dure à encaisser. Aujourd’hui, il voulait juste avoir un tout petit bout de place dans sa vie. Savoir qu’il pouvait appeler quelqu’un en pleine nuit parce qu’il s’était revu durant une mission où il avait risqué sa peau. Quelqu’un pour le rassurer que ça n’était qu’un mauvais rêve. Il avait les moyens de remonter la pente, sauf qu’il n’était pas encore complètement sur qu’Ash’ serait là un jour pour l’aider. En dépit de son assurance, il était au fond du trou. En perdant Sophia, il avait tout perdu. Il déglutit difficilement en l’écoutant dire que seize ans c’était écoulés. Une baffe en pleine figure, voilà ce que ce prenait Casey. Il enfilait de nouveau ce masque impassible sur son visage. Devait il aussi tirer un trait sur elle. Ainsi, il ne serait plus que ‘Casey seul au monde’. Peut être était ce juste la colère qui la faisait réagir ainsi. Devait il laisser passer quelques semaines encore pour qu’elle trouve un peu de répit ? « Je suppose que… savoir que j’existe pour toi, pourrait être un bon début. » ça n’avait rien d’une obligation. Parfois même un tout léger soutien suffisait à nous éviter de plonger dans la dépression, c’était juste ça dont il avait besoin. Qu’un jour, elle pourrait se révéler être son soutien, comme il le serait si elle lui en faisait la demande. A cette seconde, il ne demanderait rien d’autre.

    Il ne l’avait jamais considéré comme une roue de secours. Lorsqu’on est gamins, on fait des serments, encore plus lorsqu’il s’agit d’une amitié comme la leur. Il avait toujours gardé le bracelet qu’elle lui avait fait. Le bracelet de l’amitié avec des fils de couleurs. Tout comme le scoubidou aux couleurs fluo. Ce dernier était toujours attaché à son trousseau de clés. Quand au bracelet, il l’avait attaché à ses plaques militaire qui pendait autour de son cou. Des détails et pourtant, terriblement important à ses yeux. Il comprenait son point de vue de l’abandon. Il ne le comprenait que trop bien. Il avait beaucoup perdu. Lorsqu’elle parla de leur père, il axa son regard dans sa direction.

    « - Je passais plus de temps avec toi qu’avec lui. Et si tu veux savoir… dans la maison de mes parents, ou même dans le bureau de mon père, il n’y a pas une seule photo de moi. Comme si je n’avais jamais existé. Découvrir ça, quand t’es qu’un gosse… c’est loin d’être rassurant. Mon père voulait une descendance, un fils pour la perpétuité de l’entreprise. Sauf qu’il a un fils qui n’a pas du tout pour objectif de gérer une société. Il nous a abandonné tous les deux avant même notre naissance. » Il en avait rien à faire de son père. Sa société, il voulait la vendre au premier venu. D’ailleurs, il n’avait aucune affinité avec le personnel. Il était le PDG mais surtout, il avait tenu à garder une certaine distance. Ce qui était encore plus flagrant maintenant.

    Elle le croyait ici, uniquement pour ses part dans la société. Un nouveau départ lui était nécessaire. Loin de Los Angeles. Loin de sa vie d’avant. Adelaide, près d’elle, lui avait semblé un bon choix. Maintenant il en venait à se demandé s’il n’aurait pas du s’exiler au pôle nord. S’il explosait, réagirait elle différemment ? Sauf qu’il n’avait pas le cœur de lui asséné toute la colère qu’il éprouvait.

    « - Tu penses réellement que je suis là pour ça ? pour cette entreprise ? » soupira Casey. « Si c’était réellement mon but, pourquoi je me serais déplacé en personne ? les avocats auraient pu tout aussi bien te contacter pour régler la situation. »

    Il avait voulu la revoir. Parce qu’elle avait toujours été dans son cœur malgré la distance et les années. Il vendrait la société et laisserait l’argent sur un compte dormant en ce qui concernait la part de sa sœur. Quand à la sienne, il avait déjà plusieurs idées en tête. Redevenir anonyme était une chose qu’il apprécierait. Surtout après ses dernières années où sa vie avait été en tête d’affiche des tabloïds américain. Sa vie privée ressemblait au néant. Il participait à certaines soirées, parce que ça faisait parti de ses obligations de PDG mais en dehors de ça, on aurait pu croire qu’il vivait comme un moine. Ses relations avec les femmes étaient presque inexistantes. C’était son choix. Tout comme celui d’avoir accepter d’être réserviste chez les Marines. Si on le rappelait, comment lui expliquerait il qu’il n’avait pas le choix ?

    Se laissant finalement tombé à coté d’elle, il resta un long moment à fixer l’océan. C’était apaisant, hypnotisant. Son calme avait été effrité et doucement, il retrouvait un peu de sérénité. Dans le fond, il persistait à croire qu’elle ne le détestait pas et que le temps arrangerait peut être leur relation.

    « - Peut être me trouver une femme, une famille et vivre de mes rentes. » ironisa-t-il en tournant la tête vers elle, avec un demi sourire. « ou plus sérieusement… j’ai contacté quelques foyers et associations. Je me disais que je pourrais peut être en aider quelques uns à trouver leur voie. »

    Devait il encore taire le fait qu’il envisageait aussi de rempiler chez les Marines. C’était de l’action à l’état pur pour lui. Mais Ash’ risquait de lui rappeler qu’en agissant ainsi, il l’abandonnerait. Etrangement, la situation s’allégea entre eux. Assis cote à cote, on aurait pu les prendre pour deux amis partageant un moment comme ils en avaient eu tant dans leur enfance. Leur ping pong lui avait manqué. Elle lui avait manqué. L’un dans l’autre, ils possédaient ensemble une certaine complémentarité. Sa réponse le fit rire à son tour. « Me voilà rassuré. » Casey savait combien la danse avait compté pour elle dans son enfance sauf qu’aujourd’hui elle s’exprimait dans un autre domaine. Il avait pu l’observer sur sa planche de surf. Elle était impressionnante. Pleine d’assurance, elle savait exactement ce qu’elle faisait. Renouer un lien avec elle, serait compliqué, c’était pour ainsi dire qu’il avait appelé quelqu’un qu’il avait fréquenté à Berkeley. Une connaissance mondialement connu avec qui il avait partagé sa chambre au campus durant presque 6 mois. « J’ai quelque chose pour toi. »

    Tirant sur la poche arrière de son jean, il en sortit son portefeuille. Peut être n’aimerait elle pas. Après tout, il pouvait aussi se planter. Mais il avait à l’esprit que le geste pourrait peut être faire pencher dans la balance. Ouvrant son portefeuille, la première chose qu’il vit, fut le sourire de Sophia sur l’une de leur photo. Il ne s’y attarda pas puis en tira une carte de taille moyenne. Un type était dessus avec une planche de surf à coté. Elle était signé et comportait une dédicace personnelle, au nom d’Ashlynn. Il la lui tendit.

    « - Je crois que t’as déjà entendu parlé de Kelly Slater… » souffla-t-il du bout des lèvres, ne sachant trop comment elle prendrait son geste. Après tout, elle pouvait encore bien lui jeter cette carte au visage, même s’il espérait que ça pourrait peut être lui faire plaisir.



C'est long, pourri et déprimant. sorry Crying or Very sad
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