God ! Am I falling in a trap ? [R]

God ! Am I falling in a trap ? [R] 2lwkw47

Ft Jules Matthews & Casey Lancaster

« Trouble, Oh trouble set me free. I have seen your face, and it's too much too much for me. » ▬ Cat Stevens

6.00 La plage était encore déserte. Cette heure était celle où la chaleur n’était pas encore au rendez vous. Dans quelques heures, il n’en serait plus rien. Le jour se levait. Un spectacle auquel, Casey assistait chaque matin depuis quelques semaines. Bien qu’il ait changé de continent, il gardait ses habitudes. Debout à 5.00. Il partait courir une heure. Revenait prendre une douche. Il essayait de se trouver un but. Ce qui en soit n’était guère très simple. Quels étaient ses buts dans sa vie ? Sa vie, sa vie. A quoi rimait elle ? Il possédait des millions que même une vie entière ne suffirait pas pour les dépenser. A Adelaïde, il était convaincu qu’il pouvait faire quelque chose pour les autres. Ne pas devenir un menteur et un égoïste comme son père l’avait été. Il était destiné à être un type mieux que lui. C’était un Marines ! Il était un Marines avant même d’être un homme.

Ressortant de chez lui – du Palace construit par son père – il grimpa dans sa voiture. Pas la petite Ford qu’il pourrait avoir en claquant des doigts. L’action, la vitesse, l’adrénaline, ces trois éléments rythmaient sa vie depuis si longtemps qu’il avait encore du mal à se séparer de son petit bijou. Une Porshe noire qu’il avait récemment fait réviser. Il aimait cette voiture, même s’il gardait une préférence pour sa vieille Mustang qu’il avait retapé durant son adolescence. Au volant du bolide, il roula à vitesse non modérée dans les rues d’Adelaïde jusqu’à un bâtiments qui ne payait pas de mine. Le nom du foyer y était encore inscrit en toute lettres. Coupant le moteur, un foule de regard se fixèrent – non pas sur lui – mais sur sa voiture. Ça n’était pas le quartier le plus favorisé de la ville. Il était bien connu pour savoir que des voitures cramés, des vols à la sauvette ainsi que des crimes plus dangereux y été perpétré. Mais il ne s’inquiétait pas plus que ça. Si quelqu’un osait lui piquer sa voiture, elle le lui serait rendu dans l’heure. Après tout, ça pouvait servir de s’appeler Lancaster. Pénétrant dans le bâtiments, il y rencontra très rapidement un responsable de service.

« - Je ne crois pas que vous mesurez l’étendue de ce que vous envisagez, Monsieur Lancaster. »

« - Veuillez m’excusez, Madame, mais hormis le nom de mon père, que savez vous de moi ? » s’exprima Casey, d’un ton sans appel. « Tout comme moi, vous savez que la succursale de mon père emploie des centaines de personnes ici. Je conçois très bien que mon arrivée et que mon projet vous inquiète… mais soyez rassuré, je suis surement plus à même de me défendre que n’importe quel ado de votre foyer. »

« - Certains ont des casiers judiciaires et sont considérés comme dangereux. »

« - Ils ont des casiers et pourtant vous les gardez ici ? » répliqua-t-il sarcastiquement « Parce que grandir dans le luxe n’est pas tout aussi dangereux ? Si vous voulez me découragez, vous vous casserez les dents. Je ne suis pas du genre à céder. Menace ou non. Donc je vous le redemande, acceptez vous ma présence pour venir en aide à ses jeunes ? »

Où trouvait il ce calme ? Casey avait roulé sa bosse, encaissé bien des coups et pourtant, il arrivait encore à faire preuve de patience dans des situations où bien des personnes auraient surement exploser. Sauf qu’il était toujours là. Aussi droit que face à un supérieur qu’il devait saluer. Il possédait cette prestance et cette rigidité propres aux militaire. Et avant même que la directrice lui donne une réponse verbale, il sut qu’elle céderait. C’était juste évident. Il ne voulait pas être un modèle pour ces jeunes. Ni leur donner de leçons, juste les guider. Ce qu’on ne lui avait pas offert, il était près à le faire pour les autres.

« - Je pense qu’on peut trouver un terrain d’entente. » déclara la directrice, les lèvres pincées.

Il aurait pu sourire. Sauf que c’était un luxe qu’il ne s’offrait plus depuis très longtemps. On le disait souvent aigrit, froid, distant. Peu de personne le connaissait réellement. Il était juste un homme qui avait souffert. Souffert par la perte des personnes auxquelles il tenait. Les seules personnes qu’il avait un jour considéré comme sa famille. En quittant les locaux, il songea que cette action ne pourrait lui faire de tors, si ce n’est de remuer de mauvais souvenirs.
Sur le trottoir, il ne fut guère surprit en voyant ces jeunes autour de sa voiture. Il trouvait même la situation amusante. Il avait leur attention et se doutait que la communication risquait d’être difficile. Après tout, il était connu pour ne pas être très bavard. Pourtant, il voulait essayer d’aider ses jeunes. Ceux-ci ne tardèrent pas à lui poser des questions techniques sur la voiture, auxquels il répondit avec attention. Ces gamins ne semblait pas méchant, ni même violent, juste paumé. Comme il l’avait été à leur âge. Ce qui le confortait qu’il pouvait encore les aider.

10.10 La salle de gym n’était pas l’endroit le plus fréquenté de la résidence. A cette heure, bien des personnes se trouvaient à leur travail. Mais pas lui. Il faisait ce qu’il aimait. Il s’aérait la tête. Mais surtout, il devait trouver un moyen de s’épuiser pour avoir la chance de retrouver un peu de sommeil. Ce qui ne lui arrivait que très rarement. Casey n’était pas un adepte de musculation. Il entretenait son corps comme une bonne partie de la population mais surtout c’était parce qu’il pratiquait le sport depuis son plus jeune âge. S’arrêter maintenant le frustrerait énormément. Et puis, il avait de l’énergie à revendre. Un t-shirt aux manches découpés, un vieux pantalon qui datait de ses années d’entrainement à Camp Pendleton. Il s’acharnait sur cet appareil qui faisait travailler ses biceps. Soulevant des kilos en fontes, il gardait son regard rivé droit devant lui, sans vraiment voir les personnes qui passaient devant lui. Inspirant. Expirant. La sueur qui perlait sur son visage en disait long sur l’effort qu’il produisait. D’ailleurs son t-shirt était légèrement auréolé. Il s’arrêta alors après une dernière série et se pencha vers sa bouteille d’eau posée à ses pieds. C’est alors qu’une présence retint son attention.

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Jules venait presque tous les matins à la salle de sport, à la même heure quasiment. Avoir son entreprise et travailler pour soi avait inévitablement quelque chose de très avantageux. Jules avait enfilé un short en coton bleu et un débardeur blanc assez moulant. Travaillant sur le côté avec un coach sportif, Danny savait comment l'épuiser. Soupirant, elle se releva en rigolant devant un Danny amusé de la voir toujours aussi gai même après deux heures d'épuisement. Attrapant sa serviette, elle se retourna légèrement et croisa un regard bleu qu'elle connaissait. Elle hésita à s'approcher, Casey était le frère d'une de ses amies mais il était pas un ami à elle et pour tout dire elle ne le connaissait pas plus que ça. Grimaçant, hésitante, elle décida néanmoins de s'approcher très lentement. Elle se surprit à le détailler, c'était certain qu'il n'était pas un gamin ni un gringalet. Elle remarqua tout de suite son torse musclé et ses bras puissants, secouant la tête elle venait juste de penser qu'elle était en train de fantasmer sur lui. Impossible. Reprenant ses esprits, elle croisa le regard froid de Casey, du Casey qu'elle connaissait. Il n'était pas très drôle d'après ce qu'elle savait de lui.

"Bonjour."

souffla t-elle en levant sa main pour le saluer.

Le silence du jeune homme l'impressionnait toujours autant. Il semblait serein, sérieux. Elle baissa la tête et le regarda s'essuyer avec sa serviette blanche qu'il attrapa sur le fauteuil. Il se leva, elle l'observait. Il était grand, très grand même, en plus d'être musclé...elle n'était pas très petite, 1m70 était une taille relativement grande pour une fille mais face à lui, elle se sentait affreusement petite, toute petite. Ne préférant pas le déranger, elle s'écarta.

"Bon bien, je vous laisse."

dit-elle en hésitant à le vouvoyer ou à le tutoyer. Il était si distant qu'elle n'eut pas envie d'insister mais au fond d'elle, elle remarqua qu'elle était peut être un peu sèche avec lui. Elle sentait une véritable blessure chez cette homme, elle l'avait toujours sentit.

Il l’avait déjà vu. Son prénom ? il ne s’en rappelait pas tout à fait. Juliette, Julianne ? Non, c’était pas ça. Mais impossible de mettre un prénom sur son visage. Peut être même ne commençait il pas par un J. son esprit était focalisé sur son entrainement. Il n’avait pas besoin d’un guide. Son niveau sportif était resté assez élevé malgré sa retraite des Marines. Il faisait au moins 2 heures de sport par jour, si ça n’était pas plus. Sa façon à lui de s’aéré la tête et d’essayer d’oublier sa misérable existence. Depuis des jours, il cherchait une solution pour aborder sa sœur. Du moins, sans que ça dégénère en dispute. Parce qu’entre eux, beaucoup de sujet risquait de dériver ainsi.

Mais à cet seconde, il avait oublié sa sœur. Pourquoi ? la présence de cette petite blonde. Son regard, le déstabilisait. Généralement, il ne prêtait jamais attention aux femmes qui l’observait. En même temps, elles étaient rares celle qu’il rencontrait dans une salle de sport. Malgré son trouble, il se contenta de garder son regard fixé dans le sien. Il ne se laisserait pas déstabilisé. Il avait déjà Ash’ pour le tourmenté. Et Casey possédait un passif plutôt désastreux avec la gente féminine. Pas la peine d’étendre les dégâts plus loin. A son ‘bonjour’, il se contenta de hôcher la tête. Habitait elle la résidence ? Surement, réalisa-t-il après un moment. Sinon pourquoi viendrait elle dans cette salle situé sur la résidence ? Les neurones de Casey étaient elles, elle aussi en vacances ?

En la voyant s’approcher, il restait sur ses gardes. A croire que sa froideur était la seule facette de lui qu’il savait montrer. Quand on ne le connaissait pas, on pouvait évidemment croire qu’il avait perdu sa langue voir même qu’il était sourd et muet. Sauf que ça n’avait rien à voir avec ça. Il parlait uniquement lorsque c’était nécessaire. Ne pas perdre son temps en bavardages inutiles. S’essuyant avec la serviette blanche, il se leva alors. La petite blonde ne le quittait pas des yeux. Fronçant les sourcils, son regard du prendre une teinte plus foudroyante. Car sa réaction ne se fit pas attendre. Elle s’écarta en le vouvoyant. Il la connaissait mais ne parvenait pas à se souvenir d’où il avait pu la croiser. Sa froideur venait le titiller. A quand remontait la dernière fois qu’on avait été aussi froid avec lui ? A ce petit jeu, personne ne résistait. Il pouvait être atroce. Insupportable. Et effrayant. En se détournant, il s’aperçut qu’elle en avait oublié sa propre serviette.

« - Mademoiselle ! » appela Casey, un peu abruptement. Prenant sa serviette, il la rattrapa en quelques enjambé. « Votre serviette. »

Galanterie ? Générosité ? Bienveillance ? Non. Ça n’était pas Casey. Il s’assurait juste qu’elle reparte avec ses affaires et qu’elle ne saute pas à la conclusion qu’on lui avait volé un bout d’éponge ! Se pinçant les lèvres, il marqua une hésitation. Si son regard le troublait, il évita à ses yeux de parcourir le reste de son corps. Il se concentra alors sur elle, cherchant toujours où il avait pu la croiser. Mais en vain. Cette lueur de défi dans ses yeux, vint le foudroyer. Une toute petite chose à laquelle il ne s’était pas attendu. La même chose qu’il avait vu un jour dans les yeux de Sophia après leur toute première dispute. Non, ça n’était pas le moment de flancher. Pas Sophia. Pas maintenant ! Il baissa alors la tête par réflexe. Un jour serait il à même de repousser ses souvenir sans sentir un gouffre dans son cœur ? Il tenait toujours sa serviette à la main lorsque son murmure lui parvint.

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Faisant quelques pas à reculons, elle ne savait pas trop quoi lui dire. Il semblait si triste qu'elle n'eut pas de mots pour tenter de rendre sa journée un peu meilleure. Soupirant elle sentit une présence derrière elle et se retourna vivement en croisant son regard d'un bleu perçant.

« - Mademoiselle ! Votre serviette. »

Elle attrapa la serviette d'un geste lent son regard encore accroché au sien. Elle esquissa un sourire de remerciement alors qu'un silence s'installa.

"Je suis un peu tête en l'air, parfois."

dit-elle en haussant les épaules.

Grimaçant, elle baissa la tête, fixant le sol alors qu'il tenta de lui échapper à nouveau. Elle l'interpella et se rapprocha doucement, hésitante.

"Hum...Je sais que vous êtes le frère d'Ashlynn et qu'on se connait pas très bien mais, ça vous dirait de venir boire un café avec moi ?"

Il la regarda si intensément qu'elle eut peur d'avoir posé cette question, elle s'apprêta à lui dire que ça n'était pas grave s'il ne voulait mais finalement elle ne le laissa pas parler.

"C'est juste un café...c'est sympa parfois..."

souffla t-elle d'entendre de le détendre un peu.

Jules le regarda attraper sa serviette, et le détaillait longuement, les réactions du jeune homme étaient étranges, il était si silencieux que ça la troubla.

Rude, froid et impassible, voilà généralement comment on le décrivait. Cette attitude déstabilisait les gens. Il le savait et n’hésitait pas à en jouer. Casey n’était pas d’un naturel bavard et joyeux. Certains évènements de sa vie l’avait endurcie et les décisions qu’il avait prit avait joué un rôle déterminant dans l’être qu’il était devenu. Aujourd’hui, il ressemblait bien plus à un loup solitaire qu’à un homme. Pas qu’il ait renoncé à l’idée de fonder une famille. Seulement, son passé lui avait apprit que s’attacher au gens pouvait détruire des vies. Dieu sait qu’il était bien placé pour le savoir. Ces pensées. Ce qu’il avait vécu ses dernières années le tourmentait toujours. Casey était l’héritier de la fortune des Lancaster. Accessoirement, il menait l’entreprise à se développer encore plus. Sauf qu’il ne se trouvait pas à sa place derrière ce bureau en haut de la tour de verre où siégeait la firme Lancaster à Los Angeles. Le sport l’avait toujours aidé à se vider la tête, à puiser au plus profond de lui des idées qui le mènerait à une solution. Aujourd’hui ça n’était pas le cas. Il avait beau se concentrer, il ne voyait pas comment cette histoire avec Ashlynn pourrait s’arranger. Peut être s’acharnait il trop à vouloir l’aider. Peut être devait il simplement faire preuve de patience. Il était là et le lui avait bien fait comprendre. Un jour ou l’autre, elle aurait forcément des questions. Et seulement à ce moment là, il lui prouverait qu’elle le veuille ou non, qu’il était son frère. Mais surtout qu’il ne l’abandonnerait jamais. C’était sur ses pensées qu’il relâcha son effort pour découvrir la petite blonde qui l’observait. Cet instant n’avait duré que quelques secondes. Quelques paroles légères qu’il ne releva pas sur le coup. Pourtant lorsqu’elle s’éloigna une série de pensées le traversa. Il tenta de les repousser et la rattrapa en s’apercevant qu’elle avait oublié son bien.

Face à elle, il était d’un silence religieux. C’était dans sa nature. Le silence, la patience et cette froideur. Bien sur, il ne faudrait pas grand-chose pour le dérider. Surement un peu d’alcool et il devenait un autre. Sauf que rare étaient les personnes qui tentait de le faire flancher. Qui osait le contredire même. L’exception était peut être Ashlynn. Mais ça n’avait rien à voir. Ils partagé un passé commun. Un présent. Et un avenir même si elle refusait de l’admettre. La réponse de la blonde le perturba. Tête en l’air ? Son regard s’égara alors sur son corps mais il mit rapidement fin à ce calvaire. En plus d’être tête en l’air, elle était sexy. Combien de temps passait elle dans cette salle de sport ? Il secoua alors la tête, ne voulait pas la cataloguer immédiatement. Il était habitué à vite juger les gens. Ça faisait partie de son entrainement. Savoir sur qui il pouvait compter, était toujours difficile. On disait généralement qu’on ne pouvait compter que sur soi même. Et c’était vrai. Mais Casey avait espoir en la nature humaine et il n’aimait pas juger les gens au premier abord. Sauf qu’avec le temps, il avait comprit que c’était inévitable.

« - Les nouvelles vont vite. » marmonna-t-il pour lui-même. Un café ? Boire un café avec lui, alors qu’il était le dernier type sur terre avec qui elle voudrait parler ? Etait elle atteinte d’un problème neurologique ? On ne lui demandait jamais ça. En fait les gens s’exerçait plutôt à l’éviter. Ce que cette fille ne faisait pas. Pourquoi ? N’était il pas assez froid et distant ? Il fronça machinalement les sourcils et une barre sur son front se dessina. Lui adressant un regard perçant. Bien vite, elle se reprit en lui répondant qu’un café ça peut faire du bien. Du bien ? Mais qu’avait elle en tête. Il ne la connaissait même pas. Bon Ok, ça ne tenait qu’à lui de jouer le jeu. A Adelaïde, il ne connaissait pas grand monde. Et cette fille l’intriguait d’un certain point de vue. Etait elle comme sa mère ? Du genre égocentrique, nombriliste et ne pensant qu’à la prochaine réception qui serait organisée ou même à ses copines membre du même club qu’elle ? Etait elle du genre à draguer les mecs ouvertement et que ‘le café’ était son stratagème ? Il était d’un pessimisme déroutant ou bien il était juste réaliste. Pour qu’elle raison cette fille pouvait elle s’intéresser à lui ? à moins que ça ait un rapport avec sa sœur ? Cette idée le titilla et son regard s’accentua sur elle.

« - Si votre technique de séduction, je crois que je vais passer mon tour. » répondit il lentement. Il n’y avait aucune rudesse dans sa voix. La regardant, il était juste très calme et posé. Ce qui exaspérait bien des gens en général. Comme sa sœur. Ça, il l’avait bien remarqué. « Autre chose ? » rajouta Casey, en la voyant alors lever les yeux vers lui. Il avait l’habitude d’être incomprit et détesté des femmes. Pourquoi serait elle l’exception ? Parce qu’elle était proche de sa sœur et qu’elle pourrait être une mine d’information pour lui. Il hésitait toujours. Devait il ou non accepter son invitation ? Il se laissa alors à l’observer avec plus d’attention, se plongeant dans cet océan saphir qu’étaient ses yeux.

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Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste, enfin, pas de cette façon. Il l'intriguait énormément, elle voulait en savoir davantage sur lui, non pas pour lui faire des avances ou autre, tout simplement parce qu'elle souhaitait le connaitre. Fronçant les sourcils, elle le fixa amusée mais pas abattue de sa réponse. Elle ne fut pas surprise de le voir refuser son offre. Jules se redressa, croisant son regard intensément, ne débattant pas.

« - Si votre technique de séduction, je crois que je vais passer mon tour. »

Elle poussa un tout petit rire, silencieux et le regarda croisant ses bras contre sa poitrine.

"Je rêve ce que vous pouvez être désagréable. Mais malheureusement pour vous, je ne suis pas quelqu'un qui se laisse faire."

Jules se rapprocha souriant.

« Autre chose ? »

Elle hocha la tête, souriante et déterminée.

"Pour la peine, je veux un déjeuner et un dîner et c'est non négociable, Monsieur Lancaster."

ajouta t-elle d'un ton calme.

Leurs regards s'accrochèrent, il fut étonné de sa réaction et elle esquissa un sourire et attrapa sa serviette.

"Je vais pas vous manger."

Ash’ avait donc la langue bien pendue. A qui d’autres avait elle confié les noirs secrets du patriarche Lancaster ? Etre son fils n’était déjà pas une parti de plaisir mais si en plus, il devait gérer tous les problèmes qui s’ajoutait à chaque erreur que son père avait pu commettre de son vivant, il n’était pas sur de s’en sortir. Dans cette salle de sport, il était si concentré qu’il agissait tel un automate. Personne n’était du genre à venir lui adresser la parole ou même venir chercher quelques conseils sportifs. Car il était évident qu’avec sa stature, on distinguait un type qui faisait du sport depuis des lustres. A dire vrai, il n’avait jamais arrêté. C’était même devenu un moyen pour lui d’exorciser sa colère et ses cauchemars. Et dieu sait qu’il en avait. Seulement la présence de la blonde le dérangeait quelques peu. L’insistance de son regard, non pas qu’elle s’intéresse à lui, mais plutôt à son corps, avait toujours pour but de mettre ses nerfs à rude épreuve. Il ne s’était jamais considéré comme une beauté particulière mais cette fille semblait le considéré comme un appât. Il ne lui manquait plus que ça. Qu’on s’intéresse à lui pour son corps. Il avait déjà eu droit à celle qui le voulait pour son argent. Décidément, il aurait droit à tout. Sa réponse ne le fit même pas sourciller. Il se contenta de la fixer avec autant d’intensité qu’elle. Après tout, ce genre de chose faisait fuir les gens.

« - C’est bien pour vous. » répondit il avec toujours autant de froideur. Cette fille semblait vivre dans un autre monde. Enfin c’était son problème, pas celui de Casey. Face à elle, il allait commencer à se détacher lorsqu’elle le retint par une longue tirade sur le fait qu’il lui devait un déjeuner et un dîner. Se retournant, il haussa un sourcil, un demi rictus aux lèvres. Il secoua négativement la tête.

« - Oh. » fit il avant de rassembler ses pensées. « Invitez vous dans un restaurant et dites que vous venez de ma part. Et bon appétit ! »

Deux repas sur sa note, ça ne serait pas la mer à boire. En choisissant de vivre ici, il était inévitable qu’il tombe sur des connaissances de sa sœur. Sauf que ce genre de fille comme cette blonde, était un aimant à problème. Ainsi valait mieux couper court, immédiatement. Partir était le plus judicieux. Sa bouteille dans la main et sa serviette enroulée autour de sa nuque, il la contourna mais elle se reprit à la vitesse de la lumière. Elle n’allait pas le manger ? C’était une blague ? Oui, évidemment. Cette fille n’était pas du genre à manger des cadavres pour survivre. Contrairement à ce qu’il avait pu voir… dans des pays lointain. Il déglutit difficilement et ferma les yeux une seconde pour repousser ses images dérangeantes. Ça n’était pas le moment de penser à tout ça.

« - Vous n’êtes pas du genre à avoir goûté la chair humaine, Blondie. Vous devriez revoir le choix de vos proies. Certaines vous sont hors d’atteinte… pour votre bien. » Il en avait dit trop. Quelle andouille. Dire qu’il se dévoilait à cette fille qu’il ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Fronçant les sourcils, il chassa ses propos de son esprit alors qu’un des patrons du club le saluait de loin. Une seconde plus tard, il tourna la tête vers elle. Qui était elle au juste ? Quel était son rapport avec sa sœur ?

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S'il aurait fallu le décrire en un seul mot, elle aurait dit insupportable et énervant. Bref rien à faire, elle venait de se prendre un beau rateau, mais le pire c'est qu'elle ne voulait pas lui sauter dessus elle voulait juste discuter avec lui, le rendre plus heureux et moins dramatique.

« Invitez vous dans un restaurant et dites que vous venez de ma part. Et bon appétit ! »

Elle fronça les sourcils secouant la tête énergiquement, en soupirant.

« - Vous n’êtes pas du genre à avoir goûté la chair humaine, Blondie. Vous devriez revoir le choix de vos proies. Certaines vous sont hors d’atteinte… pour votre bien. »

Elle fixa Casey lui échapper mais elle se planta devant lui de sa petite taille. Elle croisa les bras, le fixant sévèrement.

"Nan mais je rêve, comment vous me parlez ? Je ne suis pas une blonde écervelée, Monsieur le grand patron d'entreprise."

lança t-elle en se redressant. Jules se rapprocha un peu plus de lui.

"Plus tu me repousseras, plus je chercherais à te souler. Qu'est-ce que ça te coute d'emmener une jolie fille dîner ? Je manque beaucoup certes, ça risque de te couter cher mais, je suis plutôt agréable et marrante et- je te promets que je m'habillerais convenablement rien que pour ne pas choquer tes jolis yeux."

Jules leva les yeux vers lui, avec cet air malicieux sur le regard qui indiquait qu'elle allait gagner cette bataille.

Elle eut un petit rire et se rapprocha toujours davantage.

"Je veux pas que tu me prennes pour ce que je ne suis pas..., on se connait même pas et tu juges très vite les gens. Peut être que tu as simplement besoin d'une amie."

Elle croisa intensément son regard se décalant puis après un instant, elle soupira.

"Laisse tomber, tu as raison, c'était pas une bonne idée."

lança t-elle en attrapant sa serviette pour se faufiler dans les vestiaires.

Qui ne le connaissait pas, pouvait le trouver froid, arrogant et prétentieux. Une façade dont il usait et abusait. Après tout, personne ne connaissait son passé. Il arborait une certaine attitude envers les femmes, plus glaciale que jamais. Il y avait eu deux exceptions dans sa vie, Ashlynn – la toute nouvelle brunette – et Sophia – sa fiancée décédée. D’une certaine façon, il les avait perdu toutes les deux. Depuis il avait apprit à se barricader contre la gente féminine. Qui pourrait lui en vouloir lorsqu’on jetait à son passé ? bien sur, c’était un sujet qu’il refusait d’aborder. Tout comme ses années au sein de l’USMC.

Face à elle, il comprit vite, qu’elle lui donnerait du fil à retordre. Pourquoi ? elle n’hésitait pas à le fixer, à soutenir son regard. Ce que rares personnes osaient faire. Etait elle en train de le défier ? D’une certaine façon, c’était ce qu’il comprenait. Une blonde écervelée ? Avait il usé de ses mots pour la décrire ? Si au moins, il se souvenait de son prénom ça serait plus simple. Mais après tout, Blondie, ça n’avait rien de méchant. Cette fille était elle susceptible ? Ash’ savait se faire des amies, songea Casey. Il croisa alors les bras sur son torse tandis qu’elle était à moins d’un mètre de lui.

« - Le grand patron d’entreprise ? » répéta le jeune Lancaster, avec ce rictus au bord des lèvres. « Ravit de voir que vous me portez dans votre cœur. Sachez juste que je n’ai jamais sous entendu que vous étiez une écervelée… »

Pour lui c’était affectueux. Une façon précise de la reconnaître. Surtout qu’elle semblait avoir un caractère bien trempé. Comme s’il n’en avait pas assez avec une sœur qui ne voulait pas de lui dans sa vie. Ça n’était pas le bon moment pour penser à elle. Il se faisait du mal. Elle était juste, sans gêne. Elle ne lâchait pas prise. Comme un chien a qui on vient de donner un os tout frais sortant de chez le boucher. C’était le genre de filles qu’il avait pour habitude d’éviter. Sauf que celle là, semblait décidé à lui en faire voir de toutes les couleurs. Il prit une lente inspiration pour réunir ses pensées. Comment la congédier sans se la mettre à dos ? songea Casey. La fixant intensément, il chercha une réponse dans ses yeux quand il lui déclara simplement.

« - Et qui vous dit que j’aime passer du temps avec la gente féminine ? »

Il poussait le bouchon un peu loin. Elle allait le tuer s’il continuait sur sa lancée. Mais il n’aimait être le joujou d’une fille. L’idée même qu’elle cherche à le séduire, le manipuler et lui tenir tête, l’agaçait profondément. Sauf qu’il avait déjà comprit que, elle, elle ne laisserait pas tomber immédiatement. Elle se rapprochait toujours de lui et à cette seconde, il pu voir ses petites taches de rousseur sur son visage, tout comme la couleur exacte de ses iris, d’un bleu saphir. Ils étaient juste époustouflant. Machinalement, il recula d’un pas, tout en prenant note de ses propos.

« - Selon vous j’ai besoin d’une amie ? Et de qui vous tenez ça ? Surement pas de ma sœur chérie ! » ironisa-t-il. « Si vous étiez saine d’esprit, vous ne vous approcheriez pas de moi. »

De son point de vue, il était un danger. Tout le monde ne comprenait pas, mais c’était ainsi qu’il se voyait. Il détruisait la vie des personnes qui s’approchait de lui. Bien sur, les circonstances étaient toujours accidentelles mais la mort régnait autour de lui. Et ça, il en avait bien conscience. Sauf qu’elle se détacha de lui subitement et lui dit d’oublier ça, qu’il avait surement raison. Il rit doucement à cette réaction. Il s’était douté que ça finirait ainsi. Tout ça, parce qu’il lui avait résisté.

« - Très jolie stratagème, Blondie. Vous m’allumez et après vous partez comme si de rien était pour me faire culpabiliser. » répliqua Casey, en la fixant. Il avait cette franchise pour lui. Il n’était généralement pas très bavard, mais elle venait de le piquer au vif. Toutefois, il ne comptait pas encore l’inviter à diner. Il était juste curieux de connaître ce que sa sœur avait pu lui confier sur son compte. « C’est vraiment instructif comme conversation. »

Il attrapa alors ses propres affaires et fila vers la porte des vestiaires. Oserait elle le poursuivre jusque là ? Un demi sourire aux lèvres, il songea qu’elle devait avoir assez de cran pour le faire. Mais passerait elle à l’acte à cet instant ?

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« - Le grand patron d’entreprise ? Ravit de voir que vous me portez dans votre cœur. Sachez juste que je n’ai jamais sous entendu que vous étiez une écervelée… »

Elle haussa les épaules, faisant l'ignorante. Elle croisa son regard, attentive et fronça les sourcils.

« - Et qui vous dit que j’aime passer du temps avec la gente féminine ? »

Amusée, Jules lança.

"Je savais pas que vous étiez gay, Ashlynn me l'avait pas dit."

Mais Casey continua toujours avec son mauvais caractère déclarant ne pas être fait pour les relations quelques soient. Elle soupira et ne comprenait pas pourquoi il se prenait pour une personne non fréquentable. Il était certain qu'il était peu sociable mais...Finalement Jules le planta et se faufila dans les vestiaires, elle rigola en l'entendant.

« C’est vraiment instructif comme conversation. »

Rapidement, elle prit une douche et enfila une petite robe noire assez courte et des escarpins. Les cheveux mouillés elle laissa détachés et sortit des vestiaires en le voyant simplement vêtu de son costume sombre et sérieux, mais elle est, elle le trouvait absolument classe et parfait. Elle se rapprocha dans son dos, et ils s'avancèrent silencieusement vers la sortie. Elle se tourna vers lui et fixa la porshe flambant neuve et absolument parfaite juste devant ses yeux, elle regarda les clefs que sortait Casey de sa poche et comprit que cette voiture était la sienne, à côté sa mini cooper grise était vraiment nulle. Elle secoua la tête.

"Monsieur le chef d'entreprise va travailler."

Jules sortit son BlackBerry de la poche de sa veste et composa un numéro, le portable de Casey se mit aussitôt à sonner et Jules raccrocha.

"Tu as mon numéro maintenant. Et tu peux passer me chercher à 19h00 ce soir. Je te laisse choisir le restaurant, mais j'aime chinois, mexicain, japonais et le poisson."

enchaina t-elle rapidement et articulant parfaitement.

Casey secoua la tête comme sidéré mais elle était persuadée qu'il finirait par céder sinon Jules allait le rendre fou.

Les femmes, un problèmes pour lui. Il ne savait jamais comment il était sensé réagir. Soit il l’ignorait et elle se sentirait offusqué, soit il lui montrait un peu d’intérêt et elle ne lui lâcherait plus la grappe. C’était ça qu’il craignait. Se retrouver harponné par une femme. Ainsi, sa froideur évitait que les femmes s’approche de lui, sauf elle visiblement. Elle prenait un malin plaisir à jouer de ses répliques. Gay, il ne l’était surement pas. Mais elle, n’avait pas à le savoir.

« - Ash’ ne sait pas tout. » appuya-t-il simplement.

Se brouiller avec une amie de sa sœur n’était surement pas le meilleur moyen de prouver à Ash’ qu’il avait sa place dans son entourage. Etre ici, lui rappelait qu’il allait avoir un bon paquet d’effort à produire. Pas que ça l’enchantait mais sa relation avec Ash’ en dépendait. Il ne pouvait pas abandonner. C’était trop important à ses yeux. Restant un moment sous la douche, il repoussait une nouvelle fois ses pensées parasites qui faisait de sa vie un enfer.
Cette fille était insensée, elle l’allumait sans ménagement. Du moins de son point de vue. Il n’était pas habitué à ça, même si à Los Angeles, il était rare qu’il reste seul plus de quelques minutes lorsqu’il se trouvait à une réception. Mais aujourd’hui, il prenait un nouveau départ. Et par là, ça voulait également dire bonjour à l’anonymat. Du moins il l’espérait.

Ressortant des vestiaires, il avançait vers la sortie du club lorsqu’une voix l’interdit. Avançant en silence, il la laissa passer devant lui, puis s’arrêta à quelques mètres de sa voiture. Sa Porsche noire qui venait tout juste d’arriver de Los Angeles. C’était son petit bijou. L’unique voiture avec sa vieille Mustang qu’il adorait trifouiller. Sortant ses clés de sa poche où pendait cet étrange scoubidou aux couleurs fluo et usagé, il déverrouilla les porte d’une pression sur la clé.

« - Blondie va trouver quelqu’un d’autre à martyriser… » laissa-t-il tomber à son tour. Qu’elle le prenne bien ou mal, il s’en moquait. Après tout il ne la connaissait pas. Mais semblait quand même tenir à l’agacer. Sauf qu’elle ne savait pas combien son calme et sa patience effritait beaucoup de personne.

Son portable se mettant à sonner, il n’eut guère de temps de réaliser l’évènement qu’elle lui confirma ce qui traversa son esprit. Comment diable avait elle eu son numéro ? Ash’ ? Il avait peut être besoin de faire une mise au point avec elle. Avait elle donné son numéro à toutes les célibataires d’Adelaïde ? Il se retint d’un commentaire d’agacement quand elle lui fit part qu’elle l’attendrait à 19 h, lui précisant son goût en matière de cuisine. Cette fille était insensée. Juste folle. Tout ce qu’il évitait en règle générale.

« Allez chercher une inconnue à une adresse inconnue à 19h. Je crois que c’est dans mes cordes. Mais je promets rien, vu que je ne connais pas Adelaïde comme ma poche. Tant qu’on y est, vous préfèrerez peut être la limousine à ma Porsche non ? » riposta-t-il après une brève seconde. Elle le dépassa et l’agaçait comme ça en était rare. Baker serait là, il n’arrêterait pas avec ses commentaires déplacés. Et dieu soit loué, ce dernier n’était pas là. Il intensifia alors son regard dans sa direction.

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Elle n'arrêtait pas de sourire, elle savait très bien qu'il bouillait de l'intérieur face au comportement de la jeune femme. Elle se gênait pas pour lui dire ce qu'il avait à faire, ou il devait l'emmener dîner en lui donnant quelques idées, tout de même. Jules se redressa le regardant.

« Allez chercher une inconnue à une adresse inconnue à 19h. Je crois que c’est dans mes cordes. Mais je promets rien, vu que je ne connais pas Adelaïde comme ma poche. Tant qu’on y est, vous préfèrerez peut être la limousine à ma Porsche non ? »

Elle lui sourit, et baissa la tête. Elle sortit de sa poche une petite carte et se rapprocha de lui s'appuyant contre son épaule pour écrire son adresse. Elle était sans gêne certes mais maintenant il allait être habitué. Elle lui tendit la petite carte et esquissa un sourire en coin malicieux. Jules se déplaça sur la droite et rangea son crayon dans son sac. Haussant les sourcils, et les fronçant, elle posa une main sur sa hanche.

"Ah et, je ne couche pas le premier soir, alors inutile de prendre des préservatifs."

chuchota t-elle amusée et fière d'elle à l'égard du jeune homme. Ashlynn allait la tuer pour faire ça, avec son frère surtout mais actuellement elle s'en moquait. Cet homme méritait d'être discret et de s'amuser un peu. Rigolant d'un seul coup, et secoua la tête, pinçant ses lèvres, elle tentait de redevenir sérieuse.

Sa présence avait quelques chose de dérangeant. Casey n’était pas serein. Surtout pas en cet instant. Elle arborait ce sourire en toute circonstance qui – selon lui – ne présageait rien de bon. Des pressentiments, il en avait régulièrement et une fois de plus, il était certain de ne pas se tromper. N’étant de retour que depuis peu, il optait pour son ignorance de la ville. Pieux mensonge. Avec un GPS, il aurait vite fait de s’y retrouver. Sa remarque ne manqua pas d’amuser la blonde. Décidément, elle ne ferait rien pour lui lâcher la grappe. Peut être devrait il employer des mesures plus extrêmes.

Il n’avait rien de précis contre elle. Enfin, si un peu. Elle lui semblait légère et frivole. Les personnes qu’il évitait depuis un certain temps. Ce qu’il se passait dans sa tête, il l’ignorait mais le fait qu’elle garde ce sourire et rit si facilement le troublait. Alors qu’elle prenait appui sur lui pour lui donne ses coordonnées, il patienta sans un mot. La situation semblait l’amuser mais Casey sentait sa patience commence à s’effriter. Il la vit alors faire un pas de coté et la remarque qu’elle lui asséna, ne le fit pas exactement rire. La fixant de but en blanc, il ouvrit un instant la bouche puis la referma.

« - Soyez sans crainte, moi je ne couche pas ! » répliqua-t-il finalement après une seconde. Pour qui le prenait elle, enfin ?! Cette fille était un calvaire et il avait fallut qu’elle jette son dévolu sur lui. Qu’avait il fait au bon dieu ?! Se rapprochant alors de sa voiture en passant devant elle, il reprit avant d’entrer à l’intérieur de l’habitacle. « 19h… j’espère au moins que vous connaissez la ponctualité, Mademoiselle Matthews. » se rappela-t-il son nom qu’il venait de lire sur la carte qu’elle lui avait remise. Sauf que elle s’attendait à le voir, mais que lui avait déjà un autre projet pour cette soirée.