Now tell me the truth ft. Casey

Astings lui rendant une visite. Ça, c’était la nouveauté du siècle. Il avait beau l’avoir cotôyé à quelques reprises dans son enfance, il n’avait jamais vraiment apprécié ce petit morveux. De plus, Casey se souvenait parfaitement que c’était également la bête noire d’Ashlynn. Sa présence l’intriguait. Qu’avait il bien pu faire ou ne pas faire pour attirer le radar d’Astings. A Adelaïde, peu de personne était au courant de son retour. A part Ash’, il ne voyait pas qui d’autre était au courant. Il avait pourtant une idée dans le crâne, Casey pouvait le jurer. Pénétrant dans sa maison, Astings ne tarda pas à fureter à droite et à gauche. Casey trouvait ça totalement stupide mais visiblement l’inspecteur se faisait plaisir à montrer son grade et sa position vis-à-vis des autres citoyens de la ville. N’y prêtant guère attention, Casey répliqua bien vite qu’il était prêt à aider Astings s’il venait avec un mandat. Il semblait comme un coq en pattes, avec ce sourire sur le visage. Un sourire que Casey lui aurait bien fait passer, même s’il savait que ça serait une très mauvaise idée pour lui.

« - Et bien, faites ! j’attends de voir pour quel raison vous demandez un mandat… aucun juge ne vous en délivrera un. Mais après tout, c’est pas bien grave si vous vous couvrez de ridicule… vous deviendrez la risée du commissariat. Et papa Astings sera bien moins fier de vous. Paix à son âme, n’est ce pas ?! »

Il aurait bien eu envie de rire, juste pour la tête que faisait l’inspecteur. Ça n’était pas parce qu’il revenait à Adelaide, qu’il avait oublié certaines personnes. S’il se mettait à lui chercher des poux, Astings n’avait encore aucune idée de la personne à qui il s’en prenait. Il se prenait pour un crack alors qu’il n’était qu’un pion. Dans la police, tout le monde savait ça. Et dieu sait que la corruption dans ce service était une facilité. Contrairement aux autres services de renseignement et du gouvernement.

S’arrêtant avec une photo de lui et d’Ashlynn dans ses mains, il attendait qu’il en vienne au fait. Qu’avait il après lui ? C’était une photo d’enfance. Une des rares qui le suivait dans le périple de ses voyages. D’une certaine façon, Ash’ avait toujours été avec lui. Même si on ne rattrapait pas 16 ans en quelques heures.

« - Première nouvelle, vous pensez ! Avec ça, je suis sauvé ! » riposta Casey en fixant Liam. Son arrogance était toujours là. A croire que c’était dans les gênes Astings. Après tout, il fallait pas s’attendre à ce qu’un jour son attitude diffère. Certaines personnes ne changeraient jamais. Et Astings en faisait parti. Et c’était loin d’être un compliment. Plissant les paupières, il fixait plus intensément Liam. « parce qu’en plus de ça, vous êtes sa conscience ? Si ça c’est pas merveilleux ! Quand je vais lui dire ça, elle va sauter au plafond. D’ailleurs, je devrais peut être l’appeler. Elle sera ravit de savoir que vous venez m’interroger ! » persiffla Casey, l’air de rien mais avec une certaine assurance qui pouvait s’avéré déstabilisante.

Il ne donnerait surement pas raison à ce type. Il ne savait absolument rien de sa vie et c’était parfait. Casey n’était pas du genre à étaler sa vie en public. Ainsi, l’anonymat lui avait toujours plu. Sauf que les extravagances de sa mère ne l’aidait vraiment pas à se faire oublier du public. Faisant comprendre à l’inspecteur, qu’il devait s’en tenir au vouvoiement, ce dernier prenait un malin plaisir à le tutoyer. Grand bien lui fasse. S’il voulait le faire sortir de ses gonds, ça ne marcherait pas de sitôt. La patience était une alliée pour Casey.

« - je connais mes droits Astings. C’est uniquement par politesse que je vous ais laissé entrer. Vous n’avez absolument rien contre moi. Vous jouerez seul à ce petit jeu. »

Bien sur, il s’attendait à le voir reprendre de plus belle. Ça n’y manquait pas. Sa persévérance pourrait être récompensé. Sauf que Casey était têtu et ne parlerait surement pas à l’inspecteur. Astings était frustré, il en était sur. Et s’il voulait des réponses, il allait devoir frappé plus haut et plus fort. Et il se brûlera les ailes, c’était certains. Car après tout, il n’était qu’un petit flic de province. Casey avait servit son pays, ainsi son dossier était secrètement protégé. D’autant plus avec les missions qui lui avait été données.

« - Si vous venez me demandez, c’est que vous n’avez pas assez creuser. » s’arrêta le brun une seconde. « Oh, mais non. C’est juste que vous n’avez pas le niveau requis pour avoir accès au reste de mon dossier. C’est dommage pour vous, Astings ! » ironisa Casey, un rictus aux lèvres. « Et vous savez quoi ? Je n’ai aucune obligation de répondre à vos questions. Et si vous voulez vraiment savoir ce que ‘je cache’, et bien accrochez vous, car ça vous vaudra bien des nuits blanches. Pas trop frustrant de découvrir que vous n’êtes qu’une poussière dans un désert aride ? »

Ses sarcasmes, c’était devenue une habitude au fil des années. Il n’avait jamais trempé dans des affaires louches. Il n’était pas exactement tout blanc. Enfin, rien qui ne lui ait été reproché, mais plutôt qu’il se reprochait à lui-même. N’avait il pas été décoré pour sa bravoure lors de sa dernière mission ? Sauf que parfois, certaines récompenses gardaient un goût amer. Il sonda alors le regard d’Astings, tandis que lui semblait plus calme qu’il ne l’avait jamais été.

L’impassibilité ne faisait apparemment pas partit des dons d’Astings. Dû moins pour un œil averti. Son regard et le muscle qui tressauta dans sa mâchoire avertirent Casey qu’il avait touché un point sensible. Papa Astings était un sujet sensible. C’était toujours bon à savoir, songea Casey. Astings n’était pas aussi parfait qu’il le pensait. Loin de là même. Cette pensée amusait d’autant plus Casey. A voir Astings se montrer aussi sur de lui et arrogant, il sut que ça n’était qu’une façade. Et s’il le poussait encore, ça donnerait quoi ?

« - Venant de celui qui s’invite chez moi sans véritable raison, je ne suis sûrement pas le plus impoli de nous deux. » rétorqua Casey spontanément. Ce type risquait de lui taper sur le système à force. Mais il garderait son calme, c’était la seule chose à faire. La violence ne l’aiderait aucunement. A tous les coups, c’était exactement ce que cherchait Liam. Sauf qu’il ne connaissait absolument rien de Casey. Et encore moins de ce que pouvait dissimuler son calme.

Ses souvenirs sur cette terre aride qu’est ce pays, Casey en a de bons souvenirs. Une enfance heureuse. Du moins pendant la période estivale. 3 mois par an. C’était peu et en même temps, c’était la période qu’il préférait dans toute l’année. Parce qu’il retrouverait la blondinette et qu’ils organiseraient des nuits de campement sur la plage et disparaitrait pendant quelques heures, histoire de faire baliser leurs parents. Cette période de son enfance était sacrée. Sauf qu’avec les années, sa relation avec Ash’ était devenue très fragile. Aujourd’hui il n’était plus sur de rien. Est-ce qu’un jour, elle lui adresserait à nouveau la parole ou viendrait le voir ? Mais Casey considérait qu’elle avait juste besoin de temps. Elle finirait par reconnaître que le petit garçon qu’elle a connu n’avait pas disparu. Il lui fallait juste faire preuve de patience. Sauf qu’avec un Astings en face de lui, il aurait juste eu envie de lui tordre le cou, histoire qu’il se taise, cinq secondes. Sa réponses vis-à-vis de sa sœur l’intrigua. Existait-il des détails dont il n’était pas au courant ?

« - Ne jubilez pas si vite, Astings. Votre impertinence vous jouera des tours ! Enfin ça, vous le savez, il me semble. »

Casey s’en foutait complètement. Il n’avait aucune raison pour répondre à l’inspecteur. Vis-à-vis de la loi, il n’avait rien à se reprocher. Il était en règles via ses impôts, ses contredances et n’avait aucun problème avec la justice. Son seul problème c’était sa culpabilité envers lui-même. Et ça, personne n’avait à le savoir. C’était son problème, qu’il essayait toujours de régler. Il écouta alors Astings déblatérer, en voulant faire preuve de poids. Le fixant, il en aurait rit, si ce type commençait pas à l’agacer prodigieusement.

« - Des menaces Astings ?! » ricana Casey sans le quitter des yeux. Ce type allait se tourner en ridicule qu’il n’en aurait même pas conscience. C’était juste risible de voir ce flic être persuadé qu’il cachait de nombreux cadavres dans ses placards. « Très bien, embarquez moi. Mais c’est vous qui en payerez les conséquences. Dans une heure je serais dehors et mes avocats se feront un plaisir de prouver votre incompétence. Et surtout, je crois que votre boss ne vous fera pas de cadeau… car après tout, vous n’avez absolument aucune raison pour me coffrer. Mais si ça peut vous faire plaisir. Faites donc ! »

Astings pourrait bien dire tout ce qu’il veut, Casey était fidèle à lui-même. Ce type venait le cherchez jusque chez lui pour qu’il lui donne des réponses à des questions personnelles. Le militaire ne devait absolument rien à Astings. Il avait fait des conneries comme tous les gamins mais il était toujours resté du bon coté de la loi. Sinon, jamais il n’aurait pu convoité l’UMSC. De plus, à force d’entrainement il avait apprit à se contenir. Comme garder son calme en toute circonstance ou encore éviter de pousser un ennemi au point de rupture. Mais Casey considérait que parfois cette stratégie pouvait avoir du bon. Sauf qu’à ce rythme, il savait pertinemment que face à Astings, il l’écraserait comme un moucheron. Et ça ne serait qu’à ce moment là que le flic aurait une bonne raison de le coffrer. Casey sut alors qu’il allait devoir faire preuve de calme et de sang froid, même s’il voulait faire taire le petit morveux qu’il avait connu dans le passé.

Astings pouvait déblatérer un nombre illimités d’insultes sur son père que Casey restait impassible. Parce qu’il avait été habitué à encaisser les coups ? Non. Casey était peut être le fils du défunt Lancaster, il n’était pas comme son père. Sa vie avait été malmené par la plupart des mensonges et trahisons de ses parents. Ce qu’il pensait de son père, personne ne souhaiterait vraiment l’entendre. Quand à sa mère, ça faisait 10 ans qu’il ne lui avait pas adresser la parole. Alors Astings pouvait faire preuve de cruauté vis-à-vis de sa famille, ça ne le touchait plus. Sauf s’il s’en prenait à Ash’. Mais il ne lui en laisserait jamais l’occasion.

Casey préféra ne pas répondre. Ce type était si sur de lui. Sauf qu’il le ferait tomber de son estrade plus vite qu’il ne l’imagine. Il n’était qu’un citoyen mais était aussi un nom. Nom qui avait toujours des répercussions. On pouvait dire que les Lancaster avait le bras long. Pas qu’il était du genre à s’en servir pour son confort. Mais un peu de reconnaissance de temps à autre n’était pas toujours néfaste. Casey restait un type simple avec des valeurs. Bon, ça ne sautait pas forcément aux yeux. Il était de ces types qui recherchaient la discrétion et l’anonymat. A cet instant, c’était à peine s’il écoutait Astings. Ce dernier pensait tout savoir, mais il se plantait sur toute la ligne. Son casier judiciaire était vierge. Même dans son dossier militaire, on n’avait aucun reproche à lui faire, hormis d’avoir perdu un compagnon d’armes. Mais parfois, ce genre de choses arrivaient et quoi qu’on fasse, quelqu’un devait mourir ce jour là. Il n’était pas responsable du geste de son subalterne. Après tout, sans lui, c’était Casey qui aurait été enterré. Sauf que le jeune Lancaster se sentait responsable de la mort de son ami. Parce que cette balle lui était destiné. Toute l’unité avait été frappé par la mort de leur camarade mais leur supérieurs avait immédiatement répliqué que le jeune lieutenant était mort pour son pays. Sauf que ça, ça restait toujours en travers de la gorge de Casey. Le lieutenant était mort pour Casey. C’était l’unique et atroce vérité qu’il s’employait à ne jamais oublier. C’était une partie de sa vie qui était classée confidentiel dans son dossier militaire et seul les généraux brigadier avaient accès à ses dossiers. Ainsi, Astings n’avait aucune chance de découvrir le cadavre qui dort dans son placard.

Liam pourrait bien le pousser à bout. Faire tout ce qu’il voudrait, Casey était entraîné à résister. Comme la majorité des militaires, il avait suivit un entrainement intensif. Ne communiquer aucune information, résister à toutes les formes de tortures, c’était une des obligations des militaires et agents du gouvernement. Le combat, ça aussi il y était entrainé. C’était même une chose qu’il appréciait. Il était bon au combat rapprocher. Il savait improviser avec tout objet qu’il aurait sous la main. Ça lui avait sauvé la vie dans certaines situation. Mais à cette seconde, il savait que la violence envers Astings ne le mènerait à rien. Il devait à tout prix garder son calme. Il le ridiculiserait d’une toute autre façon. Il en arrivait même au point de lui proposer de l’embarquer. Certes, Casey pouvait parfois sortir de belles conneries mais si Liam comptait se faire mousser, c’était louper. Casey ne manquerait pas l’occasion. Il avait le bras long et visiblement Astings l’avait oublié. Ainsi lorsque Liam lui déclara qu’il était en état d’arrestation, Casey en avait même un demi sourire au lèvres. Il ne fallut guère plus de quelques minutes pour qu’il se retrouve à l’arrière du véhicule d’Astings qui le menait jusqu’au commissariat. Assit sur la banquette, il rejeta sa têt en arrière, soupirant doucement. Décidément, Astings n’était pas très futé. Car il était évident que cette histoire aurait des conséquences. Sur la presse, sur sa carrière et que les avocats de Casey pouvait bien trouver un vis de procédure. Seulement, Liam avait il songé à tout ça ?